Mythic Intrigues
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Un monde où les espèces du monde surnaturel vivent dans l'ombre de l'humanité dont ils espèrent rester invisibles. Un univers de conflits, de mystères et d'intrigues
 
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La théorie est le début de l'apprentissage - Aaron
Alicia Beaconsfield
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Alicia Beaconsfield
17 mai

Lorsque la dernière sonnerie de la journée avait retentis dans les classes, Alicia fut des premières à ranger ses affaires et à presser le pas vers la sortie : sa véritable journée allait pouvoir commencer. Il n'était que 14 h 30, Élise ne rentrait pas avant 18 h, ainsi elle avait le temps de s’entraîner. Dans les transports elle discutait silencieusement avec Olivier, du programme de l'après-midi. Elle hésitait encore à rester chez elle ou au contraire choisir un autre lieu. Les beaux jours que le début du mois de mai avait apporté semblaient persister malgré quelques nuages. Si cela la motivée à sortir, il risquait d'y avoir du monde en ville, mais d'un autre côté rester à la maison pour étudier les livres de son père était risqué. Si sa mère rentrait plus tôt elle risquait de se faire prendre. Elle opta donc pour l'option bibliothèque de quartier. Elle y trouverait le calme dont elle aurait besoin pour lire, rassurerait sa mère sur son absence de la maison et serait en sécurité pour étudier. Olivier approuva ce plan.

À la maison Alicia envoya son traditionnel sms à Élise. C'était une règle entre elles : pour qu'Alicia puisse rentrer seule, elle devait lui envoyer un message pour la prévenir qu'elle était bien arrivée et si elle devait sortir, elle devait en faire de même. Cette deuxième partie, elle la faisait rarement, voir presque jamais, mais aujourd'hui, n'allant pas dans des coins secrets, elle remplit le contrat entièrement. Une fois tout cela fait elle se servit un verre de lait au miel et monta dans sa chambre. Il était temps de sortir les livres de leur planque. Alicia s'assit confortablement sur le sol et se concentra pour canaliser sa magie sur la planche de parquet qui l'intéressait. Pour l'aider à visualiser, elle mit les mains devant elle et les leva en même temps que la planche se détachait du sol. Elle fit de même avec deux autres planches adjacentes, un sourire fière sur les lèvres. Avant de prendre son butin, elle bu tranquillement son lait afin de redonner à son corps les ressources pour se recharger. Elle profita de ce moment de calme pour se changer au profit d'une tenue confortable : un jogging et un t-shirt beaucoup trop large pour elle. Son reflet pouvait faire peur à voir, mais elle haussa des épaules : le confort avant l'apparence.

Un quart d'heure plus tard Alicia était à la bibliothèque, à l'étage des ouvrages historiques dont la salle de lecture était la plus part du temps vide. Elle avait pris un livre au hasard concernant l'histoire du Canada, qui debout, servait à cacher les grimoires qu'elle lisait avec la plus grande attention. Elle les connaissait quasiment par cœur à force, mais elle ne se laissait pas de les lire encore et encore, essayant de comprendre tout ce qui se cachait derrière chaque phrase. Si le deuxième volume était trop complexe pour elle, le premier parler d’altération, une pratique qu'elle aimerait apprendre. C'est pour cette raison, qu'Alicia était concentrée sur la théorie, oubliant de faire attention à son entourage. De plus elle se posait de nombreuses questions suite à sa rencontre avec un loups-garou et des vampires. Ce n'était pas son imagination et le deuxième grimoire semblait parlait de ces vampires. Au début elle n'avait pas été sûre d'elle, mais à présent elle en avait la confirmation. Pourtant elle préféra se concentrer sur les altérations : elle aurait tout le loisir de questionner son oncle plus tard sur les races surnaturelles. Si son père l'avait gardé éloigné de tout cela, c'est qu'il devait avoir une raison et Alicia n'avait aucun doute sur le fait qu'Aaron en connaisse la raison. Finalement elle ne regrettait pas sa fugue ; certes elle fut dangereuse, mais de nombreux secrets furent à nouveau dévoilés. C'était comme-ci l'arrivé de son oncle avait déverrouiller les cadenas que son père avait mis en place dans sa vie pour la protéger.

Spoiler:
Sam 24 Mar - 18:06
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Aaron Beaconsfield
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Aaron Beaconsfield
Légèrement essoufflé de la série de sauts qu’ils m’avaient fallu faire pour parcourir les obstacles qui m’avaient séparé de l’extrémité de l’immeuble, je me hissai habilement, puis m’assieds sur l’une des plateforme de l’entrepôt désaffecté qui avait eu l’amabilité de m’accueillir depuis la dernière heure. Deux heures auparavant, j’avais quitté les murs du dortoir de l’auberge de jeunesse où je dormais depuis les derniers jours tel une tempête. Je ne pouvais pas les supporter une seule seconde de plus. J’avais pris mon sac à dos, m’était vêtu d’un simple pantalon cargo gris et d’un chandail de sport noir, et j’avais pacté que le strict nécessaire avant de m’évader dans Vancouver à la recherche d’un endroit approprié pour faire du Parkour. Il fallait que je me concentre sur autre chose…

Mon arrivée dans la métropole remontait à près de deux semaines maintenant. Jamais en franchissant les limites de la ville me serais-je attendu à ce qui s’était déroulé dans ces treize derniers jours, mais il faut croire que l’être humain était effectivement une des créatures les plus adaptables qui soit… Il faut dire que le décès d’Evan avait été contrebalancé par l’arrivée dans ma vie de sa fille et de sa femme dans ma vie pour apaiser un tant soit peu mon deuil. En revanche, ce fragile équilibre avait été ébranlé il y a quelques jours.

À la suite de mon arrivée, Elise et moi avions mutuellement convenu que je ferais mieux de garder quelques distances entre elles et moi. Malgré le mince lien de confiance que j’avais réussi à tisser avec ma belle-sœur, je sentais le malaise qui planait dans l’esprit d’Elise alors qu’elle devait se demander ce qui advenait maintenant que le secret d’Evan était révélé au grand jour et j’avais l’impression qu’elle ne savait pas quoi penser de moi. J’étais certes le frère de son défunt mari, mais ça ne me donnait pas le droit de venir chez elle à tout vent, en fait, bien qu’elle n’ait pas encore osé abordé le sujet, je ne serais pas surpris si elle se demandait à quel moment je repartirais vers Winnipeg, ma « ville d’attache »… Évidemment elle ne pouvait pas savoir quelles obligations m’attachaient maintenant à Vancouver. Elle n’avait pas besoin de l’entendre pour le moment, mais il faudrait que je me résigne un jour à lui dire que je comptais m’établir ici pour un certain temps, et que je n’irai nulle part tant que le cœur ne m’en dirait pas autrement.

Cependant, au-delà de ma volonté d’encadrer ma nièce dans son apprentissage magique, il y avait quelque chose d’autre qui m’avait emmené ici de prime à bord. Une information d’une importance capitale, et qui pouvait m’aider à stopper mon ex-femme vampirisée des ravages qu’elle pouvait perpétrer. Une information qui, malheureusement avait été passé à la torche, merci au « soin » de ma belle-sœur bien-aimée…

Au plus profond de mon être, j’entendais la voix de la raison m’implorer d’étouffer cette colère puérile. Comment aurait-elle pu savoir, ce n’était pas sa faute. Elle avait eu peur comme n’importe qui de sain d’esprit qui aurait vu les pages des ouvrages d’une bibliothèque de sorciers. Cela dit, son geste avait détruit toute trace du précieux rituel dont j’avais besoin. Un secret de plus qu’Evan avait emporté avait lui par son inconscience et qui me privait d’une finalité dont j’avais désespérément besoin.

Rien qu’en y pensant j’inspirai et expirai profondément par réflexe, comme je l’avais fait un million de fois dans la chambre de mon auberge pour tenter d’évacuer ma frustration. Sans grand succès à nouveau.

Je savais ce qu’il me restait à faire, J’avais déjà pris la décision lorsque je m’étais évadé dans la forêt après m’être échappé de la maison d’Elise lors de cette fameuse journée. Je devais me résigner à faire une croix sur Delia, à mettre fin à cette trop longue histoire qui n’aurait ultimement pas la fin que je souhaitais. M’y résigner était la seule solution, mais cet état de fait ne rendait pas la décision plus facile à accepter. Je me retrouvais maintenant à contempler mes choix futurs, mais dès l’instant où j’essayais de porter mon esprit ailleurs, il revenait inévitablement vers ce problème.

Un peu comme en ce moment même où je venais littéralement de passer les dernières minutes à me torturer l’esprit à nouveau.

-Mais, putain de merde, sérieusement! Soufflais-je exaspéré envers moi-même en m’étendant sur le dos, mes pieds se balançant toujours dans le vide.  

Je devais faire autre chose, et vite! Ma petite séance de Parkour n’avait été qu’un soulagement temporaire de toute évidence…

Il me fallut quelques minutes de réflexion, mais à force de ramener involontairement à mon attention la raison de ma morosité, j’en vins à réfléchir à ce qui me maintenait encore ici et je conclus que le moment était venu. J’avais repoussé la première rencontre tête à tête avec Alicia depuis près de deux semaines maintenant. La jeune fille n’avait pas osé me contacter non plus, sans doute par peur d’éveiller des soupçons chez sa mère, mais je décidai unilatéralement que le premier pas serait franchi aujourd’hui, j’en avais absolument besoin.

Je me redressai et descendit précipitamment de mon perchoir à l’aide de quelques sauts et roulades supplémentaires. Il était relativement tôt encore, 14h. Si je partais maintenant, j’aurais sans doute la possibilité d’arriver chez eux avant qu’Alicia ne soit rentré de l’école ça me permettrait de discuter avec elle avant qu’Elise arrive, exactement ce dont j’avais besoin en somme. Par contre, je n’avais pas le temps d’aller me changer et me nettoyer avant qu’il ne soit trop tard. Je n’aimais pas l’idée de me présenter à elle tout en sueur et en habit de sport, mais j’allais devoir faire avec pour aujourd’hui.

Malheureusement pour moi le trafic vancouverois n’avait pas l’intention de me donner la vie facile. Je roulai dans les rues de la métropole à une lenteur désespérante en usant de mes cartes pour me repérer. Cependant, comme si le destin voulait me pousser dans la bonne direction, mon regard qui errait de part et d’autre en attendant la lumière à l’intersection de la rue Kerr et de 54e remarqua la petite silhouette délicate d’Alicia traversé l’intersection, seule…

Je haussai un sourcil devant une telle coïncidence. Quelles étaient les chances que cela se produise? Dans un cas comme dans l’autre elle était trop loin pour qu’elle puisse m’entendre. Il me faudrait me parker rapidement et suivre la direction par où elle était allée sans quoi je n’arriverais jamais à la retrouver. Heureusement pour moi la rue était relativement dégagée et je pus trouver un emplacement pendant qu’elle était encore en train de marcher sur la 54e.

Je sortis de la voiture et alors que je m’apprêtais à la rejoindre en courant, je m’arrêtai dans mon élan. Même si j’avais hâte de la revoir, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’elle faisait toute seule… Elle n’avait que 12 ans après tout. C’était quand même plutôt jeune pour se balader seule de mon point de vue, mais en même temps, je n’avais pas côtoyé beaucoup de jeunes dans ma vie adulte. Je serais sans doute un très mauvais juge…

Cela dit, je décidai de la prendre en filature et de voir ce qu’elle comptait faire. Au rythme qu’elle avançait, elle était trop concentrée pour me remarquer.

Elle entra à l’intérieur d’une bibliothèque municipale, et après avoir pris un livre s’installa dans une petite zone isolée. Elle ne m’avait toujours pas remarqué et j’en profitai pour l’observer un instant. Elle s’était placée de sorte à pouvoir guetter l’arrivée de passant et je ne pus m’approcher aisément d’elle sans être remarqué. Du moins, c’est ce que je croyais. En effet, qu’importe ce qu’elle lisait, elle était totalement absorbée par son contenu, et après quelques minutes d’hésitation je m’avançai vers elle en faisant mine de regarder les rayons dans l’espoir de passer inaperçu.

Cela fonctionna! Et dans le temps de le dire, je me trouvais devant elle de l’autre côté de la table. En revanche, avant que je réussisse à regarder par-dessus le livre qu’elle utilisait pour cacher sa véritable lecture, elle leva la tête vers moi avec surprise et couvrit celui-ci de ses deux mains.

-Est-ce que je te dérange? Demandais-je avec un sourire dans la voix.

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Lun 30 Juil - 6:07
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Alicia Beaconsfield
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Concentrée sur sa lecture elle n'avait pas entendu qu'on s'approchait de sa table. Par ailleurs, si elle avait eu un doute, cela ne la perturba pas plus que cela : Alicia était captivée par ce qu'elle redécouvrait, mais aussi il était normal que l'on s'approche de sa table ; dans une bibliothèque il n'y avait rien de choquant, d'autant plus qu'il restait des places libres étant seule sur un espace prévu pour quatre. Cependant elle sursauta quand une ombre se forma au dessus d'elle et instinctivement elle plaça ses mains sur le grimoire, voulant empêcher quiconque de lire son contenu. Un timide sourire s'afficha sur son visage, ce n'était que son oncle. Dix jours étaient passés depuis leur première rencontre et elle n'avait pas osé prendre contact avec lui entre temps. Elle ne s'attendait pas à le voir ici, mais l'adolescente en fut heureuse. Si elle avait plein de questions à lui poser, elle allait surtout pouvoir continuer à faire connaissance avec lui.

En détaillant sa tenue, elle ne put retenir une mimique de rire : ils étaient beaux tous les deux. Elle dans une tenue trop large pour elle et lui plutôt sale et usée. Elle se doutait qu'il savait dû s’entraîner avant de venir. Enfin c'était ce qu'elle pensait, puisqu'il lui arrivait souvent de finir dans cet état quand elle allait dans des zones terreuses et poussiéreuses. Par contre Alicia se doutait qu'il ne devait pas avoir le même entraînement et la curiosité la piqua au vif. Il faudrait qu'elle lui demande de l'accompagner la prochaine fois. Peut-être qu'Aaron pourrait lui apprendre de nouvelles choses ! À cette perspective elle en trépigner de joie que ses yeux trahissait pour elle. Revenant à l'instant présent, elle fouilla dans son sac pour en sortir son téléphone. Quand elle n'était pas à la maison, c'était son moyen de communication le plus simple et efficace. Elle espérait vraiment qu'Aaron se mette aux langages des signes pour leur faciliter les échanges. Taper ou écrire elle en avait l'habitude, mais elle devait l'avouer que ce n'était définitivement pas pratique pour de longue conversation. Allant dans la section note elle tapa rapidement sa réponse avant de la montrer à Aaron.

« Non tu ne me déranges pas. Je suis contente de te voir ! »

Elle avait accompagné sa réponse d'un franc sourire cette fois, refermant au passage le grimoire qu'elle lisait. Non pas que cela la gênait que son oncle en apprenne l'existence, mais elle n'était pas sûre de vouloir partager cela avec lui dans l'immédiat. La bibliothèque était calme, leur étage toujours aussi délaissé par les lecteurs, pour le plus grand bonheur d'Alicia. Reprenant son téléphone, elle continua la conversation.

« Tu vas rester encore longtemps en ville ? Tu penses que l'on pourrait se revoir avant que tu partes ? »

Alicia avait comprit qu'il n'était pas de Vancouver et elle n'avait aucune idée de combien de temps allait rester. Elle avait besoin de cette informations pour savoir de quoi parler avec lui et surtout quand le faire, car s'il partait bientôt, il fallait qu'elle lui pose ses questions par rapport au surnaturel rapidement : son oncle était le seul à pouvoir lui répondre. Certes Paul avait apporté quelques réponses, mais n'étant pas sorcier il n'y avait pas les mêmes regards sur les choses et elle ne doutait pas qu'Aaron aurait des réponses sur les secrets de son père. Si ils avaient étaient séparés depuis plusieurs années, ils avaient grandit ensemble, Aaron devait donc connaître la logique de son père qu'elle n'était plus sûre de connaître elle-même. Cette réflexion lui rappela sa première crainte et aborder le sujet en présence de sa mère avait plutôt été délicat, alors sans lui laisser le temps de répondre elle enchaîna sur son téléphone.

« Papa m'a... Bon pourquoi papa nous a gardé éloigné de vous ? Devant maman je ne pouvais pas te reposer la question. C'est en rapport avec ce que nous sommes c'est ça ? Que se passe-t-il ? »

Spoiler:
Lun 30 Juil - 23:06
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Aaron Beaconsfield
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Le sourire qu’elle rendit à ma question était un excellent indicateur de son état d’esprit, elle n’avait pas vraiment besoin de l’écrire pour que je comprenne qu’elle était bien au contraire heureuse de me voir. C’était un tel contraste avec notre première interaction, elle ne voulait rien savoir de moi il y a 12 jours et aurait probablement jamais voulu me rencontrer si ce n’avait été l’insistance d’Elise. Songer à cela rendit cette ouverture d’autant plus attendrissante. Je m’assieds donc devant elle avec un sourire complice tandis qu’elle reprenait son téléphone pour pianoter quelque chose d’autre.

Priorité au programme, télépathie… C’est fou à quel point ça va nous faire perdre du temps cette histoire.[/color]  

Je me souvenais bien qu’elle m’avait demandé d’apprendre le langage des signes, mais la paresse d’abord, puis la frustration m’avait retiré cela de la tête. Et puis ça m’apparaissait juste moins productif. Elle avait déjà besoin d’apprendre l’enchantement, une fois que ce serait fait, nous n’aurions pas besoin de signer un seul mot.

Roh aller, arrête ta mauvaise foi.
Me dis-je un peu à contrecoeur. Ça ne me tentait pas plus qu’il faut, mais bon si Alicia et Elise était pour entrer dans ma vie pour de bon, ça ne semblait pas vraiment une option.

Entre-temps, ma nièce s’était empresser d’écrire deux nouvelles questions qu’elle me tendit une à la suite de l’autre. Son enthousiasme me rendit songeur et mes yeux se plissèrent légèrement sous l’effet de mes réflexions. Les distances qu’Elise et moi avions jugées pertinentes de maintenir pour le bien d’Alicia étaient-elles réellement justifiées? Elle n’avait définitivement plus peur de moi, en fait, on dirait même qu’elle s’était ennuyée! L’avions-nous mal jugé? Force était de constater que oui…

Mon air concentré sembla la prendre au dépourvu, et je sentis un léger changement d’attitude malaisé devant l’intensité de mon regard noisette qui était normalement beaucoup plus doux. Secouant la tête légèrement pour laisser cette pensée de côté, je repris mon sourire avant de m’asseoir un peu plus confortablement contre le dossier de ma chaise.

-Ne t’en fais pas, je vais rester pour un bon moment, chuchotais-je. Tu as besoin de moi et je ne peux pas partir en sachant que tu ne contrôle pas encore ton don. C’est dangereux pour toi, et pour Elise. Plus j’y pense, plus je crois qu’il faudra trouver une manière de se voir sur une base régulière. Je n’ai pas encore trouvé d’emploi, alors j’ai beaucoup de temps libre dans le moment.

En même temps tu ne pourras pas vivre d’amour et d’eau fraîche éternellement, me reprocha immédiatement ma conscience en songeant à mon compte maigrissant…

Pour en revenir au problème actuel, j’avais besoin de savoir où elle en était pour savoir à quel genre de retard j’avais à faire. Evan était mort alors qu’elle avait 10 ans, si je me mettais à sa place, j’avais survolé les bases déjà à l’époque, mais contrairement à elle, j’avais vécu dans un environnement où je pouvais pratiquer ma magie continuellement sans problème. Je n’avais honnêtement aucune idée de comment commencer, mais j’improviserais, que pouvais-je faire d’autre en fait?

Lorsque je songeai à sa seconde question, je pris une pause anormalement longue qu’elle remarqua. Elle avait le droit de savoir, mais la plaie de mon deuil était encore vive, et je n’aimais pas songer à cette sombre soirée d’avril où tout avait si mal tournée…

Je déglutis, puis inspirai lentement avant de reprendre :

-Il n’y a rien dont tu dois t’inquiéter. Ce qui s’est passé à eu lieu il y a bien longtemps et est lié à ce que nous sommes oui. Ton père… Et bien, ton père a toujours eu un tempérament doux, et ça ne cadrait vraiment pas avec la vie dans laquelle mes parents nous ont élevé. Il n’aimait pas traquer d’autres créatures surnaturelles, il était tellement empathique, en fait, il avait même de la sympathie pour eux. C’est parti d’un rien dans un premier temps, mais tout a vraiment tourné au vinaigre quand nous avons chassé un lycan près de chez nous à Winnipeg, en 2006… Nous l’avons attaqué sans lui laisser de chance, et nous avons vraiment passé près de le tuer, et pourtant, même après l’avoir attaqué sans provocation notre cible a choisi de nous épargner, alors qu’il aurait parfaitement pu nous tuer tous les trois sans résistance. C’était déjà trop pour Evan, mais ce qui l’a vraiment mis en rogne, c’est que dans le combat, ta mère biologique a été grièvement blessée. Ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pour lui, non seulement on se trouvait à tuer de possibles innocents, mais en plus il a failli perdre sa femme. Il en avait assez…

Le dire à voix haute avait été pénible, plus que ce que je m’étais imaginé, mais il restait encore une partie à cette histoire.

-C’est pour ça qu’il est parti, il ne voulait plus rien savoir de nous et des dangers que nous attirions volontairement sur nous et il ne voulait plus exposer Suzan au même danger, ni toi bien sûr.

J’avais omis le détail selon lequel il avait traité mes parents, ma sœur, et moi de tueurs sanguinaires, mais ça ne me sembla pas particulièrement pertinent pour faire passer mon message. Il était déjà suffisamment clair tel qu’il était, du moins, de mon point de vue.

Je ne sais pas quelle impression ma réponse laissa chez mon interlocutrice, mais je raclais maladroitement la gorge et j’enchaînai d’une question pour essayer maladroitement de changer de sujet.

-In any case, est-ce que je peux savoir qu’est-ce qui t’amène ici? Je vois mal une fille de 12 ans profiter de son temps après l’école pour aller s’enfermer dans une biblio de quartier. Encore moins pour lire une brique pareille, conclus-je en pointant du doigt l’imposant volume qu’elle utilisait pour cacher peu importe ce qu’elle avait derrière.

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Mar 31 Juil - 21:18
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Alicia Beaconsfield
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Quand Aaron lui annonça qu'il allait rester encore un bon moment pour elle, Alicia fut soulagée. De plus il avait parlé d'emploi, cela signifiait qu'il comptait s’installer définitivement en ville ? Cette perspective la mettait en joie, même si elle se contenait. Elle n'allait plus être seule pour protéger sa mère, mais surtout elle allait enfin avoir de nouveau un professeur. Elle ignorait si elle aimerait ces cours autant qu'avec son père, mais elle se devait au moins d'essayer. De plus, Aaron n'avait pas l'air d'avoir un mauvais fond, au contraire il semblait vouloir faire de son mieux. Enfin elle l'espérait : elle avait une soif de savoir et une grande curiosité à satisfaire.

La réponse à la deuxième question fut bien plus longue à venir, inquiétant Alicia. Qu'est-ce qu'on allait encore lui cacher ? Il était hors de question qu'il prenne des pincettes avec elle, elle lui avait montré qu'elle pouvait être forte, qu'il était inutile de la ménager. Quand elle arriva, l'adolescente écouta attentivement, retenant deux choses principalement : il y avait bien d'autre espèces et sa famille les chassé sans véritable raison. Maintenant elle comprenait pourquoi Paul n'appréciait pas les sorciers plus que cela ; s'ils étaient tous comme sa famille alors il devait probablement avoir la vie dur. Pourtant cet homme était son ami, il l'avait sauvé et avait même sacrifier du temps pour rester avec elle, lui offrant même une pizza. Alicia ne put empêcher un sourire naître sur son visage au souvenir de cette soirée. Une catastrophe au départ qui s'était transformée en simple bonheur.

Elle fut ramenée à la réalité par son oncle qui se questionnait sur sa présence dans la bibliothèque. Elle fronça les sourcils d'agacement, comme-ci elle n'avait pas le droit d'étudier. Certes ce n'était pas tout à fait le livre d'histoire du Canada qu'elle avait prit pour agrandir son savoir, mais ce n'était pas incohérent pour son âge. Après tout elle aurait très bien pu avoir un exposé à faire. Enfin elle haussa des épaules et tapa une réponse avant de la montrer. Elle trouvait se système légèrement agaçant, vivement qu'Aaron apprenne le langage des signes.

« Les devoirs ? Même si c'est nul, il faut bien les faire. Et sinon, tu as commencé à apprendre le langage des signes ? C'est long et vraiment pas pratique de taper sur un aussi petit clavier pour parler. »

Pendant qu'il lisait, elle en profita pour fouiller son sac. Il devait bien rester un cahier et des stylos dedans, puisqu'elle avait grossièrement défait ses affaires en rentrant des cours. Le papier restait finalement le moyen le plus pratique : écrire était moins long et son interlocuteur pouvait lire en même temps qu'elle écrivait. Alicia esquissa un sourire de victoire quand elle mit la main sur les outils qu'elle recherchait. Elle ouvrit donc son cahier de mathématique à une nouvelle page et commença à écrire. Elle avait de nombreuses questions et il lui avait offert une porte pour les poser sans que cela paraisse trop étrange. Ainsi Aaron pouvait lire au fur et à mesure :

« D'autre créature surnaturelle ? J'en ai entendu parlé. Il y a les vampires, les loups-garous et les feys c'est ça ? Autant les deux premiers, bon je peux m'en faire une image avec les légendes, mais les feys c'est quoi ? »

En réalité, elle en savait déjà bien suffisamment sur les vampires et loups-garous, n'ont pas grâce aux légendes, mais à une excursion nocturne qui avait mal tournée. De plus Paul avait complété ce savoir, mais il n'avait malheureusement pas pu en dire beaucoup sur les feys. Elle espérait que son oncle aurait un savoir plus grand. Puis en repensant à Paul, Alicia ne put s'empêcher d'ajouter une dernière petite phrase.

« Papa avait raison : tout le monde n'est pas méchant. »

Elle ne pouvait qu'approuver la décision de son père. Pourquoi rester dans une famille de barbare ? Surtout si sa mère biologique avait été mise en danger. C'était tout d'un coup devenu plus claire dans sa tête : son père les avait éloigné de sa famille pour garder son innocence. Grâce à lui, elle pouvait avoir sa propre vision des choses et ne pas suivre bêtement l'avis des aînés.
Ven 10 Aoû - 20:57
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Aaron Beaconsfield
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La réponse d’Alicia me parut très évasive, mais je n’en fis rien paraître. Peu importe ce qu’elle faisait, elle avait droit à sa vie privée, et je ne serai certainement pas le vieil oncle intrusif qui allait lui pourrir la vie. Je l’avais déjà fait suffisamment en venant tout chambouler, aucune raison de poursuivre en posant des questions dont elle n’avait pas envie de me révéler les réponses.

Elle s’empressa en revanche de renverser la vapeur et de me poser des questions qu’elle paraissait avoir eu en tête depuis extrêmement longtemps. J’eus ainsi un premier aperçu du degré des connaissances de ma jeune nièce. Les Feys lui était totalement inconnu apparemment. Une surprise à mes yeux qui me fit hausser un sourcil dubitatif.

Étrange, je pensais que tu lui en parlerais. C’était sans doute ceux pour lesquels tu avais la plus grande affection.

Rien ne servait de me torturer l’esprit cela dit, c’était au moins une information que je pouvais rapidement partager avec elle. Et il y avait beaucoup à dire sur ce sujet donc nous ne manquerions probablement pas de matière à discussion dans l’immédiat.

Puis, elle sembla à son tour avoir un court moment d’hésitation que je respectai avec un air calme le temps qu’elle ajoute une simple phrase, mais lourde de conséquence.

-Papa avait raison : tout le monde n’est pas méchant.

L’affirmation était innocente en soi, mais une part de mon subconscient sembla s’étonner qu’elle parût justement affirmer quelque chose plus que de faire part de son opinion. Mais je ne m’arrêtai pas sur le sujet, Evan avait dut lui parler de plusieurs histoires prouvant son point de vue, et pour être parfaitement honnête, il avait raison.

Je souris à sa dernière réplique et chuchotai en réponse :

-C’est vrai, la méchanceté n’est pas ancrée dans tous les autres espèces surnaturelles. Il a fallu un accident pour que je m’en rende compte, mais ça m’a vraiment ouvert les yeux. Après, s’il y a une chose qu’Evan était d’accord je crois, même lorsqu’il est parti, c’est qu’il y a des dangers à connaître et côtoyer les autres espèces. La preuve, tu as tout de suite assumé que j’en étais un, et c’est un excellent réflexe à avoir.

Assumer le pire pouvait peut-être sonner injuste, mais ce n’en était pas moins justifié. J’avais vu trop d’horreurs perpétrées par des lycans, des vampires et des Feys pour leur accorder ma confiance de prime à bord sans conditions.

-Enfin, pour répondre à ta question, débutais-je pour revenir sur ses interrogations. Les Feys sont des créatures très rares qui vivent en harmonie avec la nature. Je n’en ai vu seulement trois fois dans ma vie, mais je sais qu’il y a d’autres espèces que ceux que j’ai rencontré. Ils ne sont pas aussi violents que les vampires et les lycans. Certains peuvent même être extrêmement curieux de nous. Cela dit, la plupart n’ont pas beaucoup de tolérance pour notre culture moderne. Enfin, surtout ceux qui vivent en Occident de ce que j’ai pu comprendre. On a une fâcheuse tendance à faire beaucoup de dégât sur leur lieu de vie…

Après, qu’un sylphe tue une famille entière, homme, femme et enfant en les empalant sur les racines des arbres se trouvant sur leur domaine privé sous prétexte qu’ils avaient coupé un desdits arbres était difficile à ignorer…

-Ce sont des êtres vraiment mystérieux. Ils utilisent la magie comme nous, mais sont capables de la manipuler vraiment différemment. Ils peuvent contrôler les éléments, et affecter la vie autour d’eux sous toute ses formes, que ce soit la faune ou la flore, mais je ne sais pas comment ils peuvent le faire vraiment. C’est un savoir connu d’eux seuls.

En sentant que la conversation allait rapidement dévier davantage sur des sujets du genre, je pris la peine de jeter un regard rapide autours de moi avant de m’approcher davantage d’Alicia au-dessus de la table.

-Je dois avouer que je n'ai pas commencé à apprendre la langue des signes, je le prends sur moi. En revanche je vais m’y mettre je te le jure. Par contre, en attendant, qu’est-ce que tu dirais d’apprendre un autre moyen de communication. Conclus-je en tapotant ma tempe à l’aide de mon index gauche en souriant d’un air complice. Et puis je pourrai parler plus ouvertement ailleurs que dans une bibliothèque.

État et inventaire:

Dim 12 Aoû - 4:55
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Alicia Beaconsfield
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Alicia écouta son oncle comme s'il s'agissait du plus important des professeurs, prenant des notes au passage sur son cahier. Si quelqu'un les voyait cela ne posait pas de problème, il penserait à l'imagination un peu trop débordante d'une jeune adolescente. Ainsi son cahier de mathématique prenait le temps d'un après-midi des allures de cahier du surnaturel. Ce soir, elle réécrirait toutes ses notes dans son cahier, cachait sous le parquet. C'était vraiment pratique cette faculté de lévitation, elle avait la planque idéale face à sa mère et tant qu'Aaron n'irait pas explorer sa chambre, elle était certaine que sa cachette resterait introuvable. Même pour lui il serait probablement difficile de la trouvé s'il ne la surprenait pas ou si elle ne faisait pas d'erreur dans le placement des planches.

Elle fut déçu de l'entendre parler de l'opinion de son père. Elle n'avait pas grand chose à faire de cette information qu'elle connaissait déjà, mais il était bon à prendre que son oncle était à présent du même avis qu'eux. Avec un peu de chance elle pourrait lui parler de Paul sans danger. Mais elle ne le ferait pas tant qu'il ne serait pas vital de le faire : elle ne voulait pas révéler l'existence du loups-garou à un sorcier qu'elle apprenait elle-même à connaître. Quand il commença à parler des feys ses yeux se mirent à briller et elle nota tous les détails qu'il pouvait lui donner. Cependant il lui donna trop peu d'information à son goût. Elle allait devoir creuser le sujet plus profondément, mais il n'y avait rien à ce sujet dans les grimoires de son père et les deux sources de savoirs qu'elle pouvait interroger semblait lui avoir déjà tout dis. Elle se trouvait donc dans une impasse... Peut-être qu'en explorant la nature autours de la ville elle pourrait trouver des indices, mais il serait dangereux de le faire seule et idiot de le faire avec sa mère. Il lui resterait le choix de Paul ou de son oncle... Elle verrait en temps voulut. Pour l'instant elle se reconcentra sur la conversation.

L'aveu d'Aaron lui fit froncer les sourcils. Pourquoi n'avait-il pas commencer ? Utiliser la magie devant sa mère c'était trop risqué et il ne pourrait pas communiquer éternellement à sens unique par télépathie. Tant bien même qu'elle apprenne cette capacité, il faudrait qu'elle continue de signer pour que cela ne paraisse pas étrange à Élise et si Aaron répondait à ses paroles alors qu'il ne connaissait pas le langage des signes, elle voyait mal comment l'expliquer. Elle soupira bruyamment pour signifier son mécontentement mais celui-ci ne dura pas longtemps quand il lui proposa d'apprendre le sort de parole par la télépathie. Cela ne le dispenserait pas d'apprendre son langage à elle, mais elle devait avouer qu'apprendre une nouvelle magie était vraiment excitant. À juste titre il lui fit remarquer que sortir de la bibliothèque serait plus sûr pour leur conversation à venir. Alicia hocha de la tête en écrivant sur sa feuille.

« Laisse moi prévenir maman et ranger le livre. »

Elle profita qu'il lise la feuille pour ranger le grimoire qu'elle avait caché plus tôt. Elle savait qu'il avait probablement voir qu'elle rangeait quelque chose de conséquent, mais elle espérait qu'il n'ai pas reconnu ce que cela était. Elle n'était pas encore prête à partager ce secret qu'elle avait sauver au prix de grands efforts. Après la mort de son père, Élise avait brûlé une grande partie de sa bibliothèque, dont les grimoires de recherche. Alicia avait réussi à en extraire deux du feu, elle aurait voulu en faire plus, mais à l'époque elle n'en avait pas la capacité. Une fois rangé, elle y ajouta son cahier de mathématique et mit son sac sur le dos, rangea l'histoire du Canada à sa place et sortit de la bibliothèque. Dehors elle envoya un sms à sa mère, la prévenant qu'elle était avec son oncle et qu'elle rentrerait pour le dîner. Ensuite elle passa dans les notes et tapa un nouveau message qu'elle montra à Aaron.

« Bon on va où ? Si tu veux, j'ai mon camp d’entraînement. C'est pas le top confort, mais c'est désertique, donc on pourra parler de « nous » et de « savoirs » sans problème ».

Elle avait volontairement codé son message. Non pas qu'elle craignait qu'on les espionne, mais il était terriblement facile de lire par dessus l'épaule des gens, même accidentellement, alors elle ne voulait pas prendre de risque. Son père lui avait dit de garder le secret le plus absolut sur sa nature auprès des non-surnaturels et elle s'y employait du mieux qu'elle pouvait.
Jeu 16 Aoû - 4:23
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Aaron Beaconsfield
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Heureux de voir que mon idée semblait rallier l’opinion de ma nièce. J’avais désespérément envie de passer à autre chose, et lui enseigner quelque petite notion simple serait vraiment idéal pour me sortir de l’esprit la disparition des recherches de mon frère. Je souris en lisant la petite note qu’elle m’avait écrite, puis je lui rendis son cahier tout en me redressant le temps qu’elle finisse de préparer ses effets.

Quelques instants plus tard, nous étions retournés sous le soleil resplendissant de cette agréable journée de printemps. Tout en marchant côte à côte vers ma voiture, je sentis Alicia réquisitionné mon attention le temps qu’elle me tende d’une main une nouvelle question qu’elle venait d’écrire.

« Bon on va où ? Si tu veux, j'ai mon camp d’entraînement. C'est pas le top confort, mais c'est désertique, donc on pourra parler de « nous » et de « savoirs » sans problème ».

C’était une excellente remarque, j’avais assumé que nous pourrions simplement rentrer chez elle puisque, pour moi, rien ne valait mon domicile d’antan pour pratiquer la magie en toute quiétude, mais j’avais oublié que tel n’était pas le cas pour ma jeune nièce! Une chance qu’elle eût emmené cela à mon attention sans quoi nous roulions directement chez elle.

-Aucun problème Alicia, on ira à ta cachette, répondis-je avec un nouveau sourire aux lèvres. C’est une excellente idée!

Cela sembla l’enchanter! Elle paraissait impatiente d’inclure enfin quelqu’un dans son petit monde qui devait lui paraître bien seul depuis qu’Evan l’avait malheureusement quitté. Par conséquent, dès qu’on eut grimpé à bord de mon fidèle CR-V, je la laissai me guider à travers les rues de son quartier qu’elle connaissait visiblement comme le fond de sa poche. Quel soulagement de ne pas avoir à travailler avec ces fichues cartes!

10 minutes après avoir pris la route, les pneus de ma voiture s’immobilisèrent devant ce qui parut être un vieil immeuble en décrépitude. Condamné par de nombreuses planches de bois visiblement usées par d’innombrables hivers, il s’agissait probablement d’une ancienne maison appartenant à des gens nantis mais que la fortune avait abandonnée. Je me stationnai un peu plus loin pour ne pas attirer l’attention, puis notre duo progressa rapidement vers notre destination dans laquelle nous pouvions entrer grâce à une ouverture qu’Alicia avait fait pour elle seule dans un des murs de la cour arrière.

L’endroit était à l’image de son extérieur. Froid, vide, vieux et délabré. Je pouvais même probablement dire sans trop me tromper que la structure même du bâtiment devait laisser à désirer. Heureusement pour nous puisque cela voulait dire que personne ne viendrait nous chercher des noises. Encore fallait-il éviter qu’on soit repéré si jamais nous avions à pratiquer des formes de magie plus flamboyante que l’enchantement…

Cela dit, c’était un problème pour plus tard, en ce moment Alicia m’emmena dans une pièce de grande taille devant probablement avoir été chaleureux petit salon de thé digne de la bourgeoisie anglaise du siècle dernier, mais qui n’était maintenant qu’une salle vide et plongée dans la pénombre avec ses deux fenêtres placardées. Heureusement, le soleil intense de la journée nous permettait quand même de nous voir.

-Bon allez, assieds-toi, dis-je en agitant une main avec désinvolture en direction d'une section de l’espace vide dans lequel nous étions.

Un petit geste simple en apparence, mais qui rassembla dans un premier temps une masse translucide de particules magiques qui, à l’aide d’une série de mouvements de doigts et de poigner supplémentaire, pris rapidement la forme d’un fauteuil deux places visiblement confortable dans lequel je m’assieds sans attendre qu’Alicia fasse de même, bien que je l’invitai à faire de même d’un hochement de tête.

-Maintenant que nous sommes totalement seul, tu peux me poser absolument n’importe quelle question qui te passe par l’esprit. À moins que tu ne préfères qu’on se mette tout de suite au travail?

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Mer 29 Aoû - 0:47
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