Un monde où les espèces du monde surnaturel vivent dans l'ombre de l'humanité dont ils espèrent rester invisibles. Un univers de conflits, de mystères et d'intrigues
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Admin | Vendredi le 25 mai 2019, 20h49, VancouverLa métropole canadienne n’était plus celle agitée qui avait été secouée par la disparition de la jeune Alicia Beaconsfield en début de semaine. Avec la restitution étrange de l’adolescente au milieu de la nuit, la populace de la cité avait poussé à l’unisson un soupir de soulagement, mais les deux kidnappeurs soupçonnés n’avaient toujours pas été retrouvés. L’inspecteur Cooper, en charge de cette enquête, n’a, en revanche, pas abandonné une once de détermination, et le service de police de Vancouver s’acharne encore à mener les deux suspects principaux de cette affaire en justice. Toutefois, malgré les ressources considérables déployées à cette chasse à l’homme, aucune piste ne s’était dessinée depuis les derniers jours. Vous rendre aurait peut-être pu vous disculper, mais était-ce un risque qui valait la peine d’être pris? Une question légitime… Toutefois, ce n’est pas avec l’objectif de rendre les armes que vous avez décidé de vous rapprocher du lieu que vous gagneriez pourtant à éviter. Alors que la pénombre d’un crépuscule bien entamé s’accentuait, les rues de la banlieue vancouvéroise se calmaient à la cadence graduelle de l’astre du jour. Les voisins s’afféraient à réparer deux trois bricoles sur leurs terrains, plusieurs habitants avaient quitté la ville quelques heures auparavant avec la fin de semaine afin de se diriger dans les régions montagneuses à proximité si caractéristiques de cette province, et si ce n’était les passants coutumiers, la zone paraissait particulièrement paisible. - Précisions pour Paul Hugh:
S’exposer ainsi représentait un danger considérable pour vous mon cher Paul, mais après avoir pris les derniers jours pour reprendre pied à Vancouver et enquêter avec l’adresse coutumière dont vous faisiez preuve à l’aide de votre clavier, vous étiez parvenu à trouver le domicile du fameux Ray Charles. Un jeu d’enfant en soi pour quelqu’un qui sait comment s’y prendre, mais il avait été plus épineux de déterminer comment il convenait d’entrer en contact avec cet inspecteur au pedigree plus qu’appréciable.
Et pourtant, vous ne pouviez pas vous permettre d’attendre trop longtemps. C’est pourquoi ce soir serait votre heure. Il vous fallait contacter l’inspecteur, la manière vous revient…
- Précisions Allycia Johnson:
Votre arrivée à la métropole remonte à quelques jours maintenant, et dire que vous avez eu les mains pleines serait un bien faible euphémisme… À peine emménagée vous aviez eu une pléthore de courriels et de textos visant à vous faire part de la disparition de vampires ayant passé dans les environs de la ville. Parfois, ce sont des couples qui avaient été emportés dans l’éther sans laisser de trace.
Toutefois, même si leurs inquiétudes étaient compréhensibles, vous aviez vous-même un disparu à retrouver, beaucoup plus significatif que les nombreux nomades qu’on vous avait demandés véhéments de traquer. Ce faisant, vous aviez parcouru les rues de la cité pour la ratisser d’un point de vue géographique, ainsi que pour prendre le pouls du nightlife. Un jeu d’enfant pour une vampire de votre expérience, mais qui n’avait pas mené à de résultats très concluants. Une voix dans votre subconscient vous faisait craindre que Tyler fasse partie des disparus, mais les chances qu’il soit encore ici tenaient du miracle. Son départ remontait à des années de cela, pourquoi s’inquiéter sur des pensées aussi inquiétantes qu’improbables?
À l’abri du penthouse que vous aviez soigneusement doté de verres l’isolant les rayons UV, votre avis sur le phénomène avait drastiquement changé hier matin lorsque vous aviez reçu un courriel bien différent des autres. Il était signé par Daniel Parsons…
Si le nom paraissait bien banal, il ne l’était pas pour quelques individus selects dont Shadow faisait partie. Parmi les hautes sphères du monde vampirique, la Fratrie Parsons veillait sur Vancouver comme un fauve veille sur son territoire de chasse. Sans rivaux depuis des années maintenant, leur réputation n’était plus à faire. Toutefois, si le nom à lui seul n’a peut-être suffi qu’à vous faire hausser un sourcil, la promesse de 2 millions de dollars et la mention que l’emploi en tête faisait référence aux disparitions avaient piqué votre curiosité, suffisamment pour accepter d’aller à leur rencontre le soir même.
C’est dans leur propre penthouse luxueux que Naïvara et Daniel vous avaient annoncé la disparition de leur « frère » Matthew qui remontait à 2 jours maintenant. Informée comme vous l’êtes, vous saviez dans les grandes qui était Matthew, et de ce fait vous compreniez beaucoup plus aisément la raison de leur récompense astronomique. Sans leur colosse de service, leur dominion sur Vancouver deviendrait rapidement aussi fébrile qu’un château de cartes, et avec la quantité d’ennemis qu’ils s’étaient fait au fil des ans, retrouver Matthew était une question de vie ou de mort pour eux.
Quel rôle ou quel avis vous avez des Parsons vous regarde, mais vous ne pouvez vous empêcher de vous interroger sur l’ampleur de ce bien étrange contexte. Si ce sont uniquement des vampires qui vous contactaient pour demander votre aide, vous n’aviez pas la tête enfoncée dans le sable. Vous aviez entendu parler des Feys, des lycans et des sorciers manquants depuis les dernières semaines aussi. Creuser le sujet, ne serait-ce que par sécurité pour vous, valait peut-être la peine d’être envisagé. Connaître son ennemi était la moitié du combat après tout…
Pour débuter votre enquête, vos pensées vous menèrent vers un inspecteur bien unique de la police. Un certain Ray Charles que vos propres recherches préliminaires sur Vancouver présentaient comme un agent de la paix ayant plusieurs contacts parmi la communauté surnaturelle. Une information validée par les Parsons qui avouèrent qu’il pourrait potentiellement être un terrain neutre potentiel pour glaner un début d’informations. Il ne reste plus qu’à aller à la rencontre de ce fin limier…
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| Le début de la semaine avait été des plus mouvementé. Le week-end qui commençait allait sûrement faire du bien à l'esprit des Vancouverois. Alicia rapidement retrouvée, cet évènement avait été relégué dans les faits divers et les journaux n'en parlaient presque plus. Au retour de leur break hebdomadaire, la population aura en grande partie oublié cette histoire. Mais ce n'était pas le cas de la police que Paul savait assez tenace à l'image de cet inspecteur Cooper.
C'est pourquoi il n'avait fait qu'un bref passage à son domicile en prenant des passages à l'abri des regards, pour y récupérer 2-3 affaires vite fait bien fait, vérifiant au passage s'il était sous surveillance ou non. Pour trouver le domicile de ce Ray Charles, il pourrait sans danger se connecter depuis n'importe quel réseau internet sans fil pour effectuer ses recherches sans avoir à craquer des services sous haute sécurité numérique. Un simple annuaire en ligne lui avait fourni plusieurs adresses et des numéros téléphoniques pour certains. Aucun ne correspondait à son homme. Un dernier appel au commissariat lui avait permis d'apprendre que cet inspecteur était toujours en activité partielle et joignable à son bureau aux heures d'ouverture. Paul ne comptait pas lui rendre visite directement chez les flics, c'eut été se jeter directement dans la gueule du loup. Mais au moins avait-il ainsi appris qu'il n'était pas en congés.
Il lui restait 3 adresses à vérifier sans téléphone. L'une était trop excentrée, il la barra. A la seconde habitait un jeune couple dont l'homme ne correspondait forcément pas au profil recherché. La troisième l'amena à un petit pavillon de banlieue. Le soir tombait, ainsi passerait-il plus facilement inaperçu. Quand il passa devant, il aperçut de la lumière à travers les rideaux de la pièce de devant. Le nom "CHARLES" était apposé sur la boîte aux lettres sans plus d'indication s'il y avait un Monsieur et une Madame Charles. Etait-il en couple ? S'il avait des enfants, ils devraient être adultes bien que cela n'empêche pas nécessairement qu'ils ne squattent pas encore chez leurs parents pour X raisons.
Il n'y avait que 2 façons de l'aborder : la manière forte ou la manière douce. Face à un inspecteur de police chevronné, Paul gageait qu'il n'arriverait pas à lui tirer des informations utiles. Quant à la manière douce, il fallait que les meilleures conditions soient réunies. Intervenir au bon moment. En cette fin de journée, à une heure qui pouvait annoncer la fin du diner, il était là au bon moment. Le rencontrer seul à seul. Et donc connaître le nombre d'occupants dans la maison. Quelques voisins s'affairaient dans leur jardin soit pour bricoler, jardiner... Il ne pouvait trop piétiner sur place, espionner à travers les fenêtres, passer par les jardins arrière sans risquer d'éveiller l'attention du voisinage. Il opta pour se rendre directement à la porte du domicile comme s'il venait rendre visite et aviser chemin faisant. D'ici à l'entrée, il verrait bien ce qu'il observerait à travers les fenêtres. Il ferait également un détour par le conteneur à poubelles, faire semblant d'y jeter un mouchoir usagé et en profiter pour jauger du contenu : restes de plats individuels pris dans des snacks voire livrés ou gros sacs plastiques attestant de la présence de plus d'un membre.
Une fois à la porte, il pouvait opter pour l'utilisation de la sonnette qui avait l'inconvénient d'interpeller tous les habitants ou bien frapper avec vigueur. Cette dernière méthode pourrait signer la personnalité masculine du visiteur et ainsi faire intervenir plutôt le mâle présent en ces lieux pour lui ouvrir. Paul décida donc de cogner 2 coups forts à la porte.
Resté plus que l'incertitude sur la réaction de celui ou celle qui lui ouvrirait. Sa description physique très précise avait été relayée depuis plusieurs jours. Et face à un inspecteur, son identité sauterait forcément aux yeux. D'un autre côté, il allait rencontrer un homme qui avait déjà rencontré des êtres surnaturels et l'enlèvement d'Alicia avait sa part de surnaturelle. Paul se présentait également en terrain découvert et à la vue de tous, désarmé en apparence. Il espérait que l'inspecteur Charles veuille bien l'écouter en premier lieu avant de céder à la panique ou à un acte de bravoure. S'il n'était pas ouvert à la discussion, Paul devra agir à l'instinct : soit forcer l'entrée pour opter pour la manière forte afin de se faire entendre ou soit fuir pour éviter des dommages collatéraux...
Il se rappela sa discussion avec Elise qui n'avait pas du tout réagi comme il l'espérait et toute l'histoire avait tourné au vinaigre. Il espérait en son for intérieur que cela ne se reproduirait pas une nouvelle fois... | | |
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