Mythic Intrigues
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Un monde où les espèces du monde surnaturel vivent dans l'ombre de l'humanité dont ils espèrent rester invisibles. Un univers de conflits, de mystères et d'intrigues
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

 :: Zone scénaristique :: Organisation :: Les Events Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Event - The bargaining chip
Aller à la page : Précédent  1, 2
Aaron Beaconsfield
Messages : 226
Points : 2626
Date d'inscription : 08/02/2018
Äge : 37
Localisation : Vancouver

Feuille de personnage
Compétences:
Aaron Beaconsfield
Mon pari avait été payant, l’arc de lumière magique avait percuté le flanc de Paul et avait laissé une cicatrice notable et du sang commença à se mêler au sol boueux qui nous entourait. La vague de magie avait également désintégré une bonne partie de la végétation avoisinante qui en fumait encore, mais au moins je pouvais voir un peu mieux maintenant les mouvements du lycan qui se mit à lentement me contourner.

La douleur le fit grogner avec fureur face à la blessure qu’il venait de recevoir. La douleur qui irradiait de son flanc amplifiant le contrôle qu’avait la bête sur la conscience du lycan, tant et si bien qu’elle se remit à l’offensive en sautant littéralement dans les airs pour atterrir sur mon dôme qu’elle se mit à fracasser de toutes ses forces. Je pouvais sentir à quel point Paul était puissant. Chacun des impacts percutant la surface bleuâtre de la barrière créait des ondes d’énergies qui tentaient tant bien que mal de répartir la force générée par les muscles de mon adversaire.

Les hurlements bestiaux du lycan avaient de quoi faire peur… Il semblait user de tout son arsenal pour essayer de me faire frémir et je mentirais si je disais le contraire. La vision des griffes acérées et des crocs blancs de mon adversaire à quelques mètres de mon visage me donna presque envie de reculer, mais je savais qu’une victoire de ce type se faisait autant psychologiquement que physiquement. Si le lycan voyait ma crainte, il s’en verrait ragaillardi, et lorsqu’on avait l’assurance de la victoire, il n’était pas rare qu’elle suive… Je ne pouvais pas lui en laisser la chance.

Je pris les secondes dont j’avais besoin pour rassembler l’énergie nécessaire à ma prochaine attaque, puis je levai ma main droite en visant directement le poitrail de Paul pour m’assurer le maximum d’efficacité. De la sphère argentée qui reposait dans ma paume, je créai un long rayon de lumière qui le percuta durement et le repoussa encore plus loin que précédemment. Son vol planer le faisant tomber juste à la limite de l’endroit où ma précédente attaque s’était dissipée en épargnant la végétation adjacente.

J’avais mis beaucoup de puissance derrière mes précédentes attaques, et je pouvais voir que la chair du lycan avait eu quelques peines à stopper mes assauts, mais je pouvais également voir que la capacité de régénérations de Paul n’avait rien perdu de son efficacité. La lumière diffusée par mon dôme me permettait de constater que les plaies de mon adversaire se refermaient à une vitesse ahurissante, et je compris dès lors que la tactique à adopter serait similaire à celle que j’avais utilisée la dernière fois. Il me faudrait être implacable et ne lui laisser aucun répit afin de m’assurer que je puisse l’immobiliser en place quelques secondes.

Je sentais que ma protection avait perdu un peu de sa résilience, mais il n’avait pas pu rester très longtemps sur mon dôme et les dommages étaient gérables. Je pouvais encore attendre avant de la renforcer, c’était ma chance de maximiser mes dégâts et de m’assurer que je pourrais emprisonner Paul.

De ce fait, je joignis l’acte à la parole et projetai une série d’attaques de faibles puissances dans sa direction. Il restait suffisamment loin de moi pour esquiver la majorité du barrage d’énergie que j’invoquai dans les secondes qui suivit, mais à un certain point je le fis délibérément, je ne pouvais pas arriver à mes fins s’il restait aussi loin, et j’allais devoir lui donner l’impression qu’il avait la chance d’en finir pour le faire venir au corps à corps.

Après une vingtaine de secondes de valse mortelle, une durée largement suffisante pour soigner la majorité de ses plaies, Paul fit une feinte et en profita pour bondir à nouveau vers mon dôme, toute griffe dehors afin d’espérer l’affaiblir et possiblement même de le faire céder. Mais j’avais d’autres plans pour lui…

Dès l’instant où il s’approcha, je déclenchai mon piège en invoquant un immense cône de lumière, d’une puissance et d’une ampleur telle que je déployais rarement. La bête, prise de court par ce torrent, fut percutée de plein fouet par cette déferlante d’énergie pure qui la projeta dans la direction opposée.

Lorsque la lumière se dissipa, je vis le lycan prostré au sol. Sa fourrure et sa peau encore fumante de ce traumatisme, bien que les dommages commençaient déjà à s’estomper, mais une chose était sûr, il était clairement sonné. J’avais ma chance!

Je dissipai volontairement mon dôme de protection et en bâti un second de plusieurs mètres de diamètres, mais qui se trouva à emprisonner mon adversaire à l’intérieur d’une inébranlable muraille de magie.

Je te tiens! Lachais-je en un souffle avec un sourire aux lèvres.

J’appréhendais tout de même la suite. À la force physique de Paul, j’allais devoir être extrêmement rapide si je voulais tenter de stopper l’enchantement qui avait pris racine dans son esprit avant qu’il ne détruise ma petite prison improvisée…  Mais j’avais confiance, il me suffirait dans le pire des cas que de renforcer la prison au fur et à mesure que Paul l’affaiblirait, et j’avais largement assez d’énergie en réserve pour ce faire.

État et inventaire:
Mar 18 Déc - 21:59
Revenir en haut Aller en bas
Paul Hugh
Messages : 215
Points : 2715
Date d'inscription : 13/02/2018
Äge : 53

Feuille de personnage
Compétences:
Paul Hugh
Le torse, le cou et une partie du visage du loup garou étaient fumantes. Les poils et l'épiderme brûlés sur une grande surface, la chair rougeâtre et sanguinolente était à vif. Il y avait dans l'air un mélange d'odeurs de chien mouillé et de cochon grillé. La bête était fortement sonnée mais pas complètement sinon elle aurait recouvré son apparence humaine. Elle était en tout cas à cet instant à la merci de son adversaire qui aurait pu l'achever s'il l'avait désiré. Est-ce que cela lui avait traversé l'esprit ?

Alors que le sorcier dressait une cage magique autour du fauve, ce dernier fut pris de convulsions. Ses bras, ses membres, tout son corps s'agitait au sol. L'animal était à la frontière d'une détransformation et quelque chose s'était activé comme pour le réanimer et l'empêcher d'enclencher ce processus arrière. Entre deux soubresauts, son oeil côté face cramoisie s'ouvrit, tourna un temps et se figea une fois la silhouette d'Aaron captée par le fond de sa rétine. Une petite lueur bleue y brillait et de sa gueule crachant de son propre sang un mot sortit dans un soupir rauque.

- Fuis ...


La lumière s'éteignit et une flamme rouge la remplaça. Un grognement menaçant et gagnant en intensité résonna. Une patte après l'autre, la bête se remit sur ses appuis. Elle haletait fortement comme essouflée. Ses plaies ne saignaient plus, mais les chairs étaient encore visibles. Elle sentit la barrière qui la retenait au piège. Elle jeta alors un regard terrible au sorcier qui l'avait ainsi capturée. Lui-même n'avait plus de protection si le fauve arrivait à s'échapper de sa prison magique.

Le lycan avait atteint son niveau de colère au max. Enragé, il tapa la paroi si fine qui retenait le déchaînement de sa fureur. Mais il avait appris des précédents échanges. Dans cette cage, il restait encore atteignable par des tirs magiques. Il se tenait prêt soit à esquiver soit à balancer des grosses mottes de terre qu'il arracherait au terrain marécageux. Mais le sorcier retenait ses sorts d'attaque comme cherchant à économiser lui aussi son énergie, ses forces. Alors le lycan fit de même et attendit de recouvrer complètement de ses blessures, ce qui prit toutefois de longues minutes vue la gravité de certaines d'entre elles.

Ils profitèrent de ce temps pour s'observer, se combattre du regard. Si Aaron se tenait ferme sur sa position, le lycan faisait les 100 pas ou plutôt des allers-retours de 3 pas d'un bord à l'autre du dôme. L'impatience finit par l'emporter et il se précipita sur la protection pour l'attaquer à tours de bras sans avoir totalement cicatrisé. Avec un décuplement de force, il cognait avec fureur la bulle magique. Ses pattes arrachèrent des masses de tourbe qu'il projeta sur les parois espérant les voir éclater comme un caillou à travers une vitre. L'échec de ces tentatives l'énerva encore plus et il lâcha toute sa rage dans un immense hurlement terrifiant.

L'image était terrible ! Le fauve était au paroxysme de sa fureur et tout autre humain à proximité aurait cherché à fuir à la vue de cette bête sauvage derrière sa cage à deux doigts de céder sous la brutalité de ses coups...
Ven 21 Déc - 15:58
Revenir en haut Aller en bas
Aaron Beaconsfield
Messages : 226
Points : 2626
Date d'inscription : 08/02/2018
Äge : 37
Localisation : Vancouver

Feuille de personnage
Compétences:
Aaron Beaconsfield
Pendant un court instant, il sembla que je n’aurais possiblement même pas intervenir puisque Paul sembla être sur la frontière d’une détransformation, mais malgré son état, son instinct de survie surpassa son épuisement physique et le maintint éveillé suffisamment longtemps pour que la régénération propre à sa condition se poursuive et retire cette éventualité du plateau.

J’aurais très bien pu continuer à le bombarder, mais je courrais le risque de le tuer, et je savais au fond de moi que ce n’était pas ce qu’Evan aurait voulu. Surtout en sachant ce pourquoi il nous avait quitté. C’était sans compter qu’il paraissait s’être lié d’une manière quelconque à ma nièce, et je ne voulais pas effriter notre relation toujours fragile en le tuant de sang-froid. Je savais qu’il existait des contre-charme qui pourrait stopper l’influence du rituel et je devais au moins essayer de le faire.

Je restai à une distance sécuritaire de la barrière, mais m’approchai tout de même suffisamment pour pouvoir tenter de libérer Paul. Ce dernier se relevait péniblement, et son état d’épuisement permis à l’homme derrière la bête de regagner un instant de lucidité et de murmurer avec désespoir :

-Fuis…

Ce fut tout ce qu’il put dire avant que son regard reprenne la même teinte qu’avant, et que sa rage reprit les rennes de sa conscience. Il se redressa dès lors avec prudence, car, ainsi emprisonnée, le fauve savait qu’il était dans une posture terriblement problématique. Surtout si j’avais eu l’intention de le tuer… Cependant, alors que les plaies de mon adversaire se refermait graduellement, je fermai simplement les yeux un court instant pour me permettre d’évaluer l’ampleur de la puissance et de la complexité du sortilège qui le contrôlait à l’aide de mon sixième sens. Pour l’instant, Paul était sur la défensive, mais ce n’était qu’une question de temps avant que le vent tourne…

En me concentrant sur l’esprit du lycan, je finis par sentir les innombrables filaments d’énergie magique reliant son esprit au dôme invisible dressé à quelques dizaines de mètres de nous. Ces derniers enserrant son crâne aussi sûrement qu’une épaisse toile d’araignée.

-Putain! Pensais-je en déglutissant nerveusement. Impossible que j’arrive à délier ce genre d’enchantement à moi seul!

La puissance de ce rituel était un signe révélateur que les Feys s’abritant ici étaient vachement nombreux que ce que moi et Paul avions anticiper. Nous nous trouvions fort probablement dans un danger beaucoup plus grand encore que ce je craignais déjà. Il était néanmoins trop tard pour reculer… Si je ne stoppais pas le lycan dès à présent, je n’aurais d’autre choix que de fuir… Ou sinon de tuer Paul, mais je préférais ne pas y penser, cela dit, pas avant d’avoir essayé de le libérer.

Je levai aussitôt mes mains sans répondre à la supplique du fauve, puis, je commençai à me concentrer tout en exécutant quelques gestes rapides de mes doigts et de mes poignets qui s’illuminèrent brièvement. Cette lumière était surtout pour intimider le lycan en lui donnant l’impression qu’une nouvelle attaque allait être propulser dans sa direction, et ce signe de possible agression le mit immédiatement sur la défensive. Il m’observa avec une attention renouvelée et se mit à feinter de gauche à droite afin d’esquiver d’éventuels projectiles qui ne vinrent jamais.

Usant de cette supercherie, je pris quelques secondes pour m’attaquer à l’enchantement qui avait pris le contrôle de ses actions, mais malgré tous mes efforts je ne réussit qu’à effacer une infime partie des liens magiques qui étaient toujours agrippés à l’esprit de Paul. C’était complètement inutile, il faudrait des experts pour briser cette emprise… Il n’y avait vraiment rien à faire.

Entretemps, le rituel avait rapidement continué son œuvre et la retenue du lycan avait laissé place à une colère aussi incontrôlée qu’avant, et mon adversaire s’était mis à se ruer contre la paroi d’énergie qui le retenait en essayant de la briser avec le même acharnement dont il avait fait preuve quelques minutes plus tôt, ne cherchant qu’à rompre l’étau qui l’emprisonnait. Or, étant littéralement entouré par la cage improvisée, il martela celle-ci à répétition et une dizaine de seconde de furie plus tard, je pouvais déjà apercevoir des lézardes inquiétantes apparaître sur la surface de ma barrière. Elle ne tiendrait plus longtemps…

-RAH!! M’indignais-je en baissant les bras de rage sous la lourdeur de ma résignation. Fais chier…

Je levai une nouvelle fois les yeux pour rencontrer le visage tordu et furieux de Paul qui n’avait rien perdu de sa colère. Il ne faisait aucun doute qu’il me mettrait en pièce s’il en avait la chance. Et la fuite n’étant pas une option réaliste, je n’avais en réalité qu’une seule manière de me sortir d’ici en vie…

Secouant la tête avec un certain dégoût devant ce que je m’apprêtais à faire, je rivai mes noisettes une dernière fois vers Paul avant de murmurer avec honte.

-Je suis désolé…

Je levai une nouvelle fois mes bras et réparai l’intégrité structurelle de la prison d’un geste de la main, sans doute au grand désarroi de la bête qui vit son œuvre être réduite à néant sous ses yeux. Toutefois, je doublai ce premier mouvement d’un second qui illumina la surface intérieure de la prison d’un puissant sortilège d’évocation qui recouvrit l’entièreté du dôme d’une lueur argentée complètement opaque qui voila hors de vue le prisonnier de cette cage. L’instant d’après, sans doute à la suite d’un autre coup de butoir, j’attendis les cris de la bête qui venait de comprendre à ses dépens que tout contact avec la barrière allait maintenant être extrêmement dangereux…

Puis, tout en essayant de mon mieux pour ignorer les hurlements de douleurs à venir, je fis rétrécir graduellement le dôme pour forcer les parois à se rapprocher de Paul…

État et inventaire:
Mar 1 Jan - 22:06
Revenir en haut Aller en bas
Mastermind
Messages : 174
Points : 2651
Date d'inscription : 07/10/2017
Admin
Mastermind


L’elfe avait observé l’échange brièvement d’un air intrigué.  Dès qu’il avait entendu le hurlement distinctif du lycan brisé la quiétude de la nuit, Elroar avait immédiatement compris qu’il y avait quelque chose d’étrange dans cette affaire et s’était empressé de rejoindre l’emplacement du conflit. Les sorciers de Vancouver ne côtoyaient jamais des lycans, du moins ouvertement… Les McWard gardait un œil attentif sur toute transgression et était définitivement trop fiers pour se reposer sur l’aide de quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes pour régler leurs problèmes.

L’Ancien se camouflait dans les hautes herbes à proximité de l’altercation depuis une minute déjà et avait assisté au reste de la scène avec un œil suspicieux. Qu’est-ce qui aurait emmené un sorcier et un lycan à coopérer ainsi?! Cette question allait nécessiter un certain approfondissement…

Ultimement, une chose était sûre, si un lycan mourrait alors qu’il aurait pu l’en empêcher, surtout dans les circonstances, les Reed ne lui pardonneraient pas et Elroar ne pouvait se le permettre. Autant eux que lui avaient besoin de rester soudés face à la menace puisqu’ils n’avaient pas l’avantage actuellement. S’ils souhaitaient avoir la moindre chance de faire face à Richard et ses sbires, ce serait ensemble absolument…

Fort heureusement pour lui, le rituel avait eu l’effet escompté. Le sorcier qui venait de piéger l’autre belligérant commençait à manifester des signes d’épuisement majeur, il n’aurait pas de problème à le mettre à sa merci. Il devait simplement  se débarrasser du sort de protection qu’il pouvait sentir autour d’Aaron, protégeant ce dernier de toute attaque surprise, si elle n’était pas trop puissante bien sûr…

Les beuglements de douleurs du lycan prisonnier le fit passer à l’action et il se leva en ajustant son sortilège pour créer une sphère d’air comprimé de très petite taille, mais qu’il projeta avec une vitesse ahurissante vers vous Aaron. La puissance de cet innocent projectile invisible détruisit néanmoins le sort de protection créé par votre fidèle collier Vigilance en un clin d’œil, et avant même que vous n’ayez le temps d’écarquiller les yeux, Elroar planta sa main droite dans le sol. Dans la seconde qui suivit, les hautes herbes avoisinantes s’animèrent et s’enroulèrent autour de vos bras et de vos jambes. Vous immobilisant et brisant contre concentration tout en vous empêchant d’incanter davantage pour répliquer.

De ce fait, la cage magique qu’Aaron maintenait disparue aussitôt pour révéler un Paul fumant, mais dont les dommages avaient été relativement mineur étant donné la vivacité avec laquelle l’elfe avait réagi. Puis, tout en maintenant une main enfoncée dans le sol pour maintenir le contact avec ses alliés végétaux, le meneur du Cercle tourna son autre main vers le lycan qui grognait toujours en proie à la douleur, et d’un geste sec de la main, un peu comme pour attraper les rennes d’une monture récalcitrante, l’Ancien pris le contrôle de l’enchantement qui vous animait. Stoppant net l’afflux de colère qui vous avait envahi depuis les dernières minutes.

L’homme qui avait un genou dans l’eau arborait un air fermé et circonspect encadré par de longs cheveux d’un blanc platine immaculé. Un manteau de cuir usé et ouvert révélait un t-shirt sombre négligé par une longue exposition aux affres de la forêt et des pantalons de sports noirs à la fois déchirés et sales complétaient son accoutrement.

Elroar vous regarda directement dans les yeux et ne bougea pas de sa position tout en maintenant le poing fermé dirigé vers vous.

-Tu m’intrigues lycan, dis-moi ce que tu fais ici, surtout en sa compagnie… Allez, parle!

Son timbre ne laissait planer aucun doute sur sa méfiance et en voyant son poing tendu vers vous, il paraissait évident qu’il avait maintenu un certain contrôle sur le sort qui vous avait possédé.

Pesez bien vos mots…

Paramètres pour la suite:


Mer 2 Jan - 22:58
https://mythic-intrigues.forumsrpg.com
Revenir en haut Aller en bas
Paul Hugh
Messages : 215
Points : 2715
Date d'inscription : 13/02/2018
Äge : 53

Feuille de personnage
Compétences:
Paul Hugh
Le brouillard dans sa tête s'était dissipé en même temps que le dôme magique qui ne l'avait pas épargné. Paul regarda ses pattes velues encore fumantes. Pourquoi ne se détransformait-il pas ? Un sortilège le retenait encore à l'état de lycan, sous contrôle. Ses yeux allèrent ensuite à Aaron qui se tenait non loin de lui mais empêtré des pieds à la tête par de longues tiges d'herbe l'immobilisant sur place. Il détacha le regard de son partenaire, ce n'était pas un sort offensif, il n'y avait rien à craindre pour l'heure de ce côté. Alors le lycan se releva et fit plusieurs pas en direction du seigneur Fey.

-Tu m’intrigues lycan, dis-moi ce que tu fais ici, surtout en sa compagnie… Allez, parle !

Paul mit un genou à terre tout à la fois pour marquer respect au statut du Fey, roi en ses terres, et pour se mettre à même niveau que lui. Car il avait bien reconnu Elroar. Bien que ne l'ayant jamais rencontré personnellement, il correspondait aux descriptions qui lui en avaient été faites. Malgré ses vêtements modestes, derrière sa longue chevelure polaire, son visage reflétait la sagesse, l'expérience, la patience. Enfin, il le rencontrait. Enfin, il pouvait lui dire ce qu'il attendait !

- Je suis venu sauver la fille.

Toujours sous sa forme secondaire, c'est d'une voix rauque qu'il s'était exprimé sur ses intentions. Le visage d'Elroar s'était un peu refermé. Son poing dirigé vers Paul semblait prêt à réactiver le sort de contrôle de sa personne. Paul, comme à l'accoutumé, s'était exprimé avec son franc parler. Mais il n'avait pas tout dit.

- Pas la sauver de vous. Mais de lui, d'eux, de ce monde. Son père ne l'a pas initiée. Peut être pour la préserver de ces guerres, la garder innocente. Je suis venu poursuivre son oeuvre.

Il y eut un instant de silence. Paul s'attendait à ce que Elroar lui demande pourquoi lui, pourquoi elle. Mais la question ne vint pas. Sans doute devinait-il en partie les raisons profondes et tellement surprenantes de cette volonté d'un lycan de sauver une jeune sorcière de sa destinée toute tracée depuis le premier jour de sa naissance. A travers elle, son jeune âge, sa fraîche innocence bien que de plus en plus fréquemment exposée au surnaturel, le lycan se retrouvait face à sa propre expérience de bascule dans l'autre monde. Offrir le choix à elle lorsque lui ne l'avait pas eu. Le choix d'une nouvelle vie, plus "normale", plus humaine. Un autre visage lui passa en tête et il baissa les yeux. Son interlocuteur l'interrogea du regard sur ses pensées.

- Il y a aussi sa mère. Une humaine. Elles ont besoin l'une de l'autre. Je ...

Paul s'interrompit. Il avait naïvement pouvoir les sauver toutes les deux, les emmener loin de Vancouver pour leur permettre de recommencer une nouvelle vie loin des intrigues, des luttes entre clans et races. Mais elle ne l'avait pas reconnu. Il n'était qu'un inconnu pour elle, un intrus dans sa vie. Il ne pouvait pas, il ne pouvait plus s'immiscer dans sa vie, dans leur vie. S'il voulait leur éviter à tout prix d'être confrontées au surnaturel, il devrait forcément se mettre lui même en retrait. Ainsi serait le prix à payer.

Pas utile de s'épancher plus sur ses états d'âme, Elroar avait sûrement compris le fond de sa pensée, le pourquoi de sa venue. Paul était là dans l'espoir de ramener la fillette à sa mère humaine et les sortir toutes deux de leurs histoires.
Jeu 3 Jan - 15:18
Revenir en haut Aller en bas
Mastermind
Messages : 174
Points : 2651
Date d'inscription : 07/10/2017
Admin
Mastermind


Elroar maintint son regard rivé sur vous, notant le geste de respect que vous lui accordez en s’agenouillant, mais sans y porter une attention particulière. Il ne fit aucun mouvement et resta d’un silence absolu pour vous laisser le temps de vous exprimer sans obstacle. Si votre première affirmation ne lui causa aucune surprise, la seconde pour sa part lui fit hausser un sourcil dubitatif.

Étrange volonté… Compréhensible, mais néanmoins étrange.

Il n’énonça pas sa réflexion à voix haute et laissa le court silence s’installer parmi la quiétude d’une nuit qui paraissait intouchée par l’altercation l’ayant troublé quelques minutes plus tôt. À vos côtés, Aaron vous foudroie du regard, outré par vos propos, mais sans lui porter attention et avant qu’il ne puisse réagir, vous ajouter du même timbre caverneux votre dernière phrase, beaucoup plus hésitante, et révélant même un certain malaise. Le sorcier ligoté ne le remarque guère, mais cela ne passe pas inaperçu aux yeux de lynx du seigneur des lieux.

-Sale clébard! Tu penses vraiment que c’est ce que je voulais?! Que j’avais l’intention de la mêler à cette histoire?! C’est la fille de mon frère, je veux la protéger un point c’est tout! Et contrairement à ce que tu dis, son père l’a initié. Il n’avait pas le choix pour la sécurité d’Alicia et de ceux qui l’entoure, ne parle pas de chose que tu ne peux pas comprendre…

-Silence, ordonna Elroar en tournant ses yeux vers vous. Ne m’obligez pas à vous faire taire de force sorcier. Vous parlerez quand je vous le demanderai, et pas avant…

Vous obéissez à contrecœur en continuant de fixer la montagne de muscle à proximité de vous avec un regard qui en dit long sur la diatribe que vous continuez de lui dire mentalement.
Toutefois, le silence étant revenu, l’elfe se redresse, sa haute taille vous arrivant néanmoins qu’à votre museau même en étant agenouillé de la sorte.

-Vos intentions sont louables, mais je ne comprends pas exactement ce qui vous motive jeune loup. Vous semblez proche de la fille et de sa mère, mais votre amitié, si elle s’arrête bel et bien à de l’amitié, est proscrite par vos horribles McWard. L’aide que vous apportez à ce clan de sorcier ne passera pas inaperçu et vous vous retrouvez à les mettre toutes les deux dans un grave danger.

Il se tut avant de se tourner vers le jeune sorcier immobilisé.

-Je ne fais pas cela de bonté de cœur, mais si c’est la seule manière de faire stopper Richard, je n’aurai plus de scrupules. L’avertissement a été clairement lancé et même à la suite de cette annonce, un autre des nôtres a disparu il y a 5 jours. Il est temps pour vous et vos pairs de vous relever et de mettre un terme à leur règne.

Précisions:


Jeu 3 Jan - 20:25
https://mythic-intrigues.forumsrpg.com
Revenir en haut Aller en bas
Paul Hugh
Messages : 215
Points : 2715
Date d'inscription : 13/02/2018
Äge : 53

Feuille de personnage
Compétences:
Paul Hugh
Bien que solidement immobilisé, Aaron n'étais pas pour autant bâillonné et il ne se ménagea pas pour dire tout le fond de sa pensée à l'encontre du lycan qui venait une fois de plus d'empiéter dans une histoire de famille qui ne le concernait pas. Ca, c'était ce qu'il voulait croire ! Pour sa part, Paul considérait qu'Evan ayant volontairement coupé les ponts avec sa famille depuis plusieurs années, son jeune frère n'était pas plus légitime pour se réclamer d'un quelconque droit sur sa nièce de sang et de race. Il comprenait cependant que le partage avec Alicia d'un même sang, d'un même nom, d'un même ancêtre étaient des éléments qui pouvaient donner au jeune sorcier une impression d'héritage à sauvegarder. Sauf que l'on parle là d'un être vivant et non d'un patrimoine matériel inerte.

Bref, c'était un nouveau sujet de complète discorde, d'opposition entre les deux hommes. Il n'y aurait donc aucun sujet commun sur lequel ils pourraient s'aligner, aucune entente possible. Mais pas d'ignorance non plus car ils convoitaient tous deux pour des raisons totalement différentes une prise de responsabilité, pour ne pas dire d'autorité, sur deux femmes. Et Paul s'y attelait plus fermement encore pour empêcher son rival d'asseoir ses propres desseins à leurs égards. S'il décidait de se mettre en retrait, il imaginait le sorcier parfaire la formation de la fillette, l'entraîner à la chasse, à haïr certaines races plus que d'autres, à se détourner des humains dont sûrement sa propre mère adoptive. Elle était vraisemblablement l'héritière d'un clan et, de fait, sa vie allait lui être imposée par ceux qui se prétendaient être de sa famille, sa race, sans même l'avoir vue grandir jusqu'à ce jour ... Paul ne pouvait se résoudre à accepter cela. Fort heureusement, Elroar intervint pour lui intimer le silence avant de s'adresser de nouveau au lycan après s'être remis debout et rapproché.

-Vos intentions sont louables, mais je ne comprends pas exactement ce qui vous motive jeune loup. Vous semblez proche de la fille et de sa mère, mais votre amitié, si elle s’arrête bel et bien à de l’amitié, est proscrite par vos horribles McWard. L’aide que vous apportez à ce clan de sorcier ne passera pas inaperçu et vous vous retrouvez à les mettre toutes les deux dans un grave danger.

Paul releva subitement le museau, yeux écarquillés, écoutant avec attention les nouvelles menaces induites par sa précipitation. S'il n'avait rien à voir avec les McWard ni même avec les Beaconsfield, sa seule présence chez Elise avait signé, pour qui viendrait à le savoir, son engagement volontaire auprès des sorciers quelque soit leur clan. Bien involontairement et malgré le fort antagonisme bien visible avec Aaron, ils pouvaient apparaître dorénavant comme des associés, des alliés. Cela dépassait sa seule personne. Quiconque aurait des relations plus ou moins proches avec la fillette serait considéré comme complice. Elise incluse ... Elle aussi était menacée. Il aurait voulu partir sur le champ pour l'emmener loin de tout danger. Mais pas sans sa fille qui était si proche.

-Je ne fais pas cela de bonté de cœur, mais si c’est la seule manière de faire stopper Richard, je n’aurai plus de scrupules. L’avertissement a été clairement lancé et même à la suite de cette annonce, un autre des nôtres a disparu il y a 5 jours. Il est temps pour vous et vos pairs de vous relever et de mettre un terme à leur règne.

Le lycan perdu dans ses pensées, ne sachant à qui il tenait le plus, Elroar en profita pour énoncer une nouvelle disparition et qu'il était temps qu'Aaron et ses acolytes traitent l'affaire avec le clan McWard. Paul aurait voulu proposer au Fey de libérer la fillette, de le laisser fuir avec elle et sa mère pour les mettre à l'abri et laisser les sorciers régler leurs affaires. Mais il savait que cela les condamnerait à être poursuivi sans relâche par Aaron et qu'à leur prochaine rencontre, ils ne s'épargneraient plus ... Si ça ne tenait qu'à lui. Mais il ne pouvait faire subir cela à Elise et Alicia : une vie à être traquées et poursuivies sans relâche. Une seule et dernière option se présentait pour satisfaire tout le monde.

- Laissez la fillette partir. Si les disparitions continuent, elle ne sera pas plus en sécurité auprès de vous. Laissez la rejoindre sa mère, qu'elles aillent se mettre au vert loin de la ville. Alors je me joindrais à vous ou aux sorciers qui voudront bien se confronter aux McWard.

Encore une fois, le pourquoi de sa forte implication n'était pas explicite. Paul était prêt à risquer sa vie, à la limite du suicide, pour deux quasi inconnues, qui plus est une humaine et une sorcière. Comment avait-il pu tisser en si peu de rencontres une attache si forte avec elles ? Y avait-il de l'amitié, de l'amour ? Un autre sentiment qui les reliait ? Non, il ne semblait pas se sacrifier rien que pour elles. Cela venait de lui aussi. Elroar avait besoin de savoir ce qui le motivait. Il attendait cette réponse.

- Voyez-y de la rédemption. Le rachat de mon âme ...
Ven 4 Jan - 15:12
Revenir en haut Aller en bas
Aaron Beaconsfield
Messages : 226
Points : 2626
Date d'inscription : 08/02/2018
Äge : 37
Localisation : Vancouver

Feuille de personnage
Compétences:
Aaron Beaconsfield
Je fulminais… De quel droit cet inconnu voulait s’immiscer dans la vie d’Alicia, et l’isoler de sa famille?! À le croire, il voulait essayer de poursuivre l’œuvre d’Evan, mais qu’en savait-il réellement? Il croyait que ma nièce ne connaissait rien de son don, qu’elle ne voulait rien en savoir, et que son père voulait lui éviter les mentalités belliqueuses qui étaient souvent le lot des sorciers, mais, ne lui en déplaise c’était totalement faux! Je pouvais lui concéder le dernier point, mais il ne connaissait rien de moi, rien de la relation fraternelle et du respect que j’éprouvais pour mon frère. Sauter aux conclusions et croire que je voulais, inculquer de force à ma nièce le contraire de ce qu’Evan aurait souhaité tel un propagandiste sans scrupules tourna mon visage au cramoisi. De plus, au-delà du fait qu’Alicia souhaitait ardemment comprendre mieux le pouvoir qui résidait en elle, il était crucial qu’elle puisse apprendre à se contrôler pour éviter qu’elle blesse quelqu’un par accident, voire pire… Que connaissait-il vraiment d’elle pour croire qu’elle accepterait son offre?

Par contre, l’heure n’était pas à l’engueulade, pas pour l’instant du moins… Il fallait que je me retienne de cracher mon venin à la figure de cet homme qui cherchait à s’immiscer là où il n’était pas souhaité et revenir à l’essentiel, sauver Alicia.

-Elroar, avec tout mon respect, pourrais-je ajouter quelque chose?

Je demandais avec un timbre qui se voulut plus mesurer, mais même malgré tous mes efforts, une pointe d’animosité pouvait être perçue. Elle n’était évidemment pas dirigée vers lui, mais avec de la chance, il n’en tiendrait pas compte…

Le regard bleu du Fey quitta l’imposante silhouette du lycan et me jaugea d’un œil méfiant, mais ultimement il s’approcha lentement de moi en hochant de la tête.

-Parle…

Je déglutis avec angoisse, mais je poursuivi avec toute la franchise possible dans l’espoir qu’elle le convaincrait.

-Je sais que vous êtes en colère, je le comprends, mais je vous jure que ma nièce et moi n’avons aucun lien avec les enlèvements qui affectent votre peuple. Mon clan vient de Winnipeg, seul mon frère vivait ici et il s’est tenu éloigné de la situation de Vancouver. Ce faisant, il n’a jamais eu affaire aux McWard que vous accusez. Je ne sais pas s’ils sont réellement responsables ou non, cela dit, il y a eu des enlèvements de sorciers également ces derniers temps, et à en croire deux sorciers du coin, et ils pensent que jamais les McWard aurait été aussi maladroit si c'était eux les coupables. Pas plus qu'ils auraient laissé cela dégénérer s'ils connaissaient les coupables. Mes deux amis en question nous ont conduit ici, et bien qu’ils ne peuvent pas le confirmer en ce moment, notre but était de venir parlementer, rien d’autre. En revanche, vous pouvez sans doute vérifier l’information à travers mon esprit, pas vrai? Je vous en prie, faites-le! Alicia est innocente, et comme sa mère est humaine, elle ignore tout du secret de notre clan, et elle a alerté toute la police de Vancouver! Notre secret à tous est en danger à l’instant même! Laissez-la retourner avec nous, et je vous promets moi aussi que je vous aiderai à retrouver vos disparus. Je veux simplement que ma nièce et ma belle-sœur soit en sécurité, et nous la redonner ne changera rien si ce n’est réunir une mère et sa fille.
Dim 6 Jan - 19:09
Revenir en haut Aller en bas
Mastermind
Messages : 174
Points : 2651
Date d'inscription : 07/10/2017
Admin
Mastermind


Vos paroles troublèrent profondément l’esprit du Fey, mon cher Paul. La dévotion que vous sembliez avoir pour la fillette et sa mère était admirable, mais son intensité continua de renforcer la conviction du vieil elfe. Il y avait une affaire d’affection pour la mère dans cette histoire, et il pouvait voir le drame germer lentement entre ce qui allait être les deux protagonistes d’un désastre familial à venir… Toutefois, il en avait cure, après tout, ce n’était pas son problème.

En revanche, votre acharnement à vouloir libérer la fillette des mains du Cercle était beaucoup plus problématique. Il comprenait votre volonté, mais Elroar avait été clément depuis trop longtemps, et cela avait mené à la disparition de nombreux Feys. Chaque disparu de plus étant, de son point de vue, une faiblesse. Si le pire leur était arrivé, il n’avait pas le choix de faire preuve d’aucune pitié lui-même, pour la sécurité des siens. Leur situation était suffisamment précaire avant les enlèvements, il ne pouvait pas tolérer que cette situation se poursuive. Il n’aimait pas ce rôle de bourreau, mais on lui avait forcé la main, et il n’avait donc rien à se reprocher!

Avant qu’il ne réplique, vous intervenez Aaron avec un calme sincère et presque total pour obtenir le droit de parole. Le premier réflexe de l’elfe fut de refuser, mais il y avait quelque chose de tellement inusité à la situation qu’il ne put s’empêcher de vouloir au moins entendre les raisons de cette alliance si peu orthodoxe… Ce faisant, il s’avança vers vous, et vous permis de faire part de votre opinion d’un simple mot prononcé impérieusement. Et suite à votre tirade, les sourcils d’Elroar se froncèrent.

Des enlèvements de sorciers aussi? Mais ça ne fait aucun sens?! Il y a quelque chose à l’œuvre dans cette ville.

Bien sûr, c’était si vous disiez vrai… Ce dont l’elfe n’était aucunement persuadé.

En revanche, là où vos mots commencent à sérieusement énerver Elroar, c’est lorsque vous laissiez entendre que les forces de l’ordre humaines s’étaient mises en traque de la jeune fille. Était-ce du bluff? Une simple manière de le convaincre de rendre son otage?

Le visage du seigneur Fey s’assombrit sous le coup de la méfiance, et il répliqua sans ambages.
-Je ne sais pas ce qui est le plus audacieux? Que vous souhaitez me faire croire que les McWard ne sont pas les responsables, ou bien qu’ils ont mis les humains sur notre trace pour forcer à relâcher votre nièce sous prétexte que notre secret serait à risque.

-Ce n’est pas un mensonge Elroar, et vous pouvez le vérifier… Répondez-vous avec assurance.

Cette dernière réplique surprend votre geôlier de cours, qui se trouve à croiser les bras pour vous jauger de la tête au pied avec le même regard méfiant et inquisiteur. Il retourna ensuite son visage vers vous Paul, en songeant au fait que des membres de votre peuple avaient disparu aussi… Y penser embrouille son esprit encore plus. Vous n’étiez peut-être pas un membre de la meute des Reed? Après tout, il ne se souvint pas de vous avoir vu lors de sa visite dans leur habitation isolée, en revanche, il ne concevait pas que vous n’ayez pas entendu parler de ces disparitions vous aussi?

C’était sans compter le fait que vous n’étiez visiblement pas le subordonné du sorcier maîtrisé pas plus que vous sembliez vous apprécier vraiment. Vous forcer ainsi à unir vos efforts tous les deux pour sauver la fillette de ses captifs donnait du crédit à vos dires, et Elroar n’aimait pas se l’admettre.

Frustré devant cette impasse, il décida d’en avoir le cœur net. Il marcha d’un pas sûr en direction de vous Aaron, et déposa sa main sur le dessus de votre tête, plongeant dans vos souvenirs et examinant les « preuves » que vous comptiez lui donner pour en avoir le cœur net.

Vous ne résistez d’aucune façon et laissez Elroar observer les dernières heures de votre vie. Vous saviez d’expérience que la clarté d’un souvenir réel était d’une pureté qui rendait toute pensée fabriquée aisément reconnaissable, et durant la dizaine de seconde que l’elfe prit pour observer les dernières 24h de votre journée vous n’omettez rien. La découverte de la disparition d’Alicia, la réalisation des responsables de l’enlèvement, votre incompréhension devant le message qu’il vous avait laissé, l’aveu sincère de Paul à une humaine non-initiée qui avait mené à la course-poursuite par les forces de l’ordre qui vous croyait coupable de l’enlèvement, votre dernier appel à vos parents, votre rencontre avec les Mason il y a quelques heures.

Lorsque l’elfe brisa le lien, il fit un pas de recul en soupirant bruyamment sous l’effet de sa résignation.

-Vous avez tout dit à une humaine!! s’exclama-t-il à votre égard Paul. Quelle imprudence, c’est à se demander s’il n’est pas déjà trop tard!

Il se renfrogna et croisa les mains dans son dos avant de faire quelques pas dans la direction opposée à Aaron pour se rapprocher de vous. Sa tête se secouant continuellement au fur et à mesure que son esprit était pris d’assaut par le doute et la colère. Arrivé à votre hauteur, il pivota lentement vers vous.

-D’accord, je vous rends la fille. S’il est encore possible d’éviter le pire, je vais le faire. Surtout comme vous et les Beaconsfield êtes effectivement complètement dénués de lien avec la situation de Vancouver. Cela dit, je vais vous prendre au mot tous les deux et en faire appel à votre promesse. En échange de la libération de mon otage, je vous somme de m’aider, moi et mon Cercle à mettre la main sur les réels responsables. Qu’il s’agisse des McWard, ou de quelqu’un d’autre… Puisque, en effet, je ne suis pas convaincu que ces charognards n’ont effectivement aucune responsabilité dans cette affaire.

Précisions:


Mar 8 Jan - 23:21
https://mythic-intrigues.forumsrpg.com
Revenir en haut Aller en bas
Paul Hugh
Messages : 215
Points : 2715
Date d'inscription : 13/02/2018
Äge : 53

Feuille de personnage
Compétences:
Paul Hugh
Paul n'avait pas écouté Aaron fournissant ses propres explications sur sa venue. Il n'avait pas cité son acolyte lycan, l'ignorant totalement comme s'il était tout aussi bien venu seul. La disparition d'autres sorciers était un fait qui avait fait sourciller Elroar comme si ce dernier n'en avait pas été informé. Etrange qu'une information si importante n'était pas venue aux oreilles du seigneur Fey, ce qui lui mit le doute sur la véracité de ces propos qu'Aaron proposa de vérifier par un scan de ses souvenirs. Il n'était pas plus au courant de l'implication des forces policières. Deux nouveaux éléments venaient complexifier l'intrigue et tant Aaron qu'Elroar paraissaient perplexes quant aux réels acteurs qui tiraient les ficelles de cette tragédie qui faisait des victimes dans tous les rangs.

Pour avoir une vision plus sincère des paroles du sorcier, le Fey s'apprêtait à sonder son esprit. Le lycan hésita à objecter car il n'y verrait que peu de faits concrets étant tous deux arrivés comme un cheveu sur la soupe dans ces multiples affaires d’enlèvement et sans proximité immédiate avec les McWard surtout côté Beaconsfield. Dans ses pensées, il n'y verrait que l'antagonisme entre les 2 hommes, mais peut être aussi leur attachement réciproque envers Alicia et Elise. C'est sans surprise qu'il vit le Fey arrêtait l'exercice et se tournait l'air remonté vers Paul pour l'apostrophait sur un événement majeur en début de journée.

- Vous avez tout dit à une humaine!! Quelle imprudence, c’est à se demander s’il n’est pas déjà trop tard!

Paul lui jeta un rapide regard noir de côté et se restreignit à lui répondre que le kidnapping de la fille d'une humaine avait été encore plus imprudent ! La police du Vancouver était déjà sur le coup bien avant l'arrivée théâtrale du sorcier et du lycan. De toute façon, "l'humaine" -comme Elroar l'appelait- en savait plus qu'elle ne voulait bien s'en rappeler. C'était en tout cas là un mystère qui l'intriguait et qu'il se jurait bien de percer un jour. Au risque de se voir attribuer une large part des conséquences, Paul vit toutefois que la tournure des événements semblait dépasser Elroar qui commençait sans doute à regretter son action quand bien même il le justifiait par la nécessité de retrouver les siens et stopper l'action nuisible des McWards si tant est qu'ils étaient les coupables.

- D’accord, je vous rends la fille.

Paul fut surpris de la rapidité à laquelle Elroar avait fini par céder à leur demande de libération. Le Fey plaçait donc sa pleine confiance en ce duo improbable pour mener la poursuite des investigations en échange de la fillette. Il adressa un regard étonné à son binôme désigné. Ces deux là n'étaient pas faits pour s'entendre. Toute entente cordiale était même une utopie définitivement enterrée. Mais ils avaient tous deux fait la promesse d'apporter leur assistance au Cercle à la seule condition de rendre la jeune sorcière à sa mère humaine.

Ce faisant, Elroar s'était adressé au lycan. C'était donc à ce dernier qu'incombait la tâche de la ramener au bercail. Il l'avait choisi lui plutôt que le sorcier. Cela faisait sens : les Feys ne faisaient pas trop confiance aux sorciers et il y avait une amitié existante entre le Cercle et le clan des Reed. Si Aaron avait montré son affection pour sa nièce, Paul en avait tout autant pour la fillette mais aussi pour la mère. Et cette dernière ayant eu des révélations de sa bouche, c'était à lui de régler cette affaire. Pas la peine d'y consacrer deux personnes en tout cas. Qu'importe ce qu'en penserait Aaron. De toute façon, le lycan avait juré de se rendre disponible une fois mère et fille réunies.

Paul prévoyait d'expédier la mission le plus rapidement possible en évitant au maximum toute discussion avec l'une ou l'autre. Il profiterait également de son état transformé et de la nuit pour quitter les lieux plus rapidement. Deux points de plus dont Elroar pouvait se douter et qui accélérerait l'opération. Paul avait déjà son idée en tête : se rapprocher du domicile d'Elise, la contacter (ou la faire contacter vu que le téléphone d'Alicia avait visiblement pris l'eau) pour lui donner un RDV à distance suffisante afin qu'elle éloigne la police qui ne manquerait pas de la suivre. Puis, déposer Alicia chez elle, s'éloigner et laisser Elise rentrer pour retrouver sa fille adoptive. Il ne serait pas spectateur des réjouissances des retrouvailles, mais aurait à coeur de s'en savoir l'auteur principal.

Enfin il se redressa, prêt à recueillir Alicia pour la ramener chez elle. Il n'y avait rien à dire. Elroar avait eu les informations qu'il souhaitait sur les deux hommes et avait donné ses instructions. Pas de discussion. Dès lors, il suivrait les instructions des Feys plutôt que des sorciers. Changement d'alliance.
Mer 16 Jan - 9:11
Revenir en haut Aller en bas
Aaron Beaconsfield
Messages : 226
Points : 2626
Date d'inscription : 08/02/2018
Äge : 37
Localisation : Vancouver

Feuille de personnage
Compétences:
Aaron Beaconsfield
J’avais lancé ma proposition sans trop d’espoir, ne sachant pas si Elroar voudrait bien me laisser la chance de lui prouver les faits. Même si la lecture de mes souvenirs offrait clairement un argument de taille, je savais aussi qu’il pouvait y avoir des risques à sonder les pensées de quelqu’un de compétent. J’aurais pu en profiter pour lancer un contre-charme afin de le prendre de court et renverser la vapeur pour l’influencer à mon avantage. Ce n’était pas mon intention, mais je comprenais pourquoi mon interlocuteur avait des réticences.

Heureusement, ma franchise fut suffisante, et l’elfe accepta de placer sa main sur ma tête et de lancer son sortilège. Il faut dire aussi qu’en voyant mon état de fatigue, il devait également se douter que je n’étais plus en état de pouvoir m’opposer à lui…

Finalement, l’elfe accepta notre version des faits. Le fait de savoir que les autorités humaines étaient à ses trousses était suffisant de son point de vue pour ne pas vouloir risquer d’exposer notre monde. Il perdait un otage, mais gagnait potentiellement deux alliés qui l’aideraient à traquer les responsables. Des alliés qui, de plus, se trouvaient complètement hors du radar des McWard. Cela pouvait jouer à notre avantage, puisque contrairement à des joueurs bien connus de la région, les McWard ne s’attarderaient probablement pas à nous dans un premier temps si nous tentions de lancer une enquête.

Ce qui me déplut souverainement en revanche, c’est que Elroar m’omit complètement de son échange final! Il ne s’adressa qu’à Paul avec l’intention évidente de conclure cette entente avec lui, y compris la restitution de ma nièce. Non, mais quel culot!

-Euh, vous n’allez quand même pas me laisser ici?! Et vous allez encore moins le laisser rentrer seul avec ma nièce chez elle! Sa mère nous croit tous les deux coupables d’un enlèvement dont on est innocent. La moindre des choses est de nous laisser revenir ensemble pour nous disculper!

-Votre ami sera plus rapide… Et puis, j’ai encore à discuter, et il ne pourra rien faire à ce sujet.

-Ce n’est pas mon ami! M’objectais-je avec véhémence.

Sans même porter plus attention à mes dires, il retourna ses yeux vers Paul. Tout en levant sa main vers le ciel pour permettre à une chouette jaillissant de nulle part de s’y déposer.

-La fille est tout près d’ici, le long de la mer. Vous trouverez une tente dans laquelle elle dort sous la garde de ma consoeur Sliri. Laisser mon amie ici la rejoindre pour la prévenir de votre arrivée et pour confirmer que vous avez ma permission. Vous pourrez la ramener chez elle.

-C’est pas vrai!? C’est une mauvaise blague… murmurais-je ébahi par la situation.

Sans rien ajouter, la chouette prit son envol et Paul partit à sa suite, me laissant seul avec le seigneur sylvestre.

-PAUL! JE TE JURE, SI TU FAIS CROIRE À ELISE ET À ALICIA QUE JE SUIS RESPONSABLE DE CE QUI S’EST PASSÉ AUJOURD’HUI JE VAIS TE FAIRE COMPRENDRE TOUTE LA SIGNIFICATION DU MOT « REGRET »!

État et inventaire:
Ven 18 Jan - 21:51
Revenir en haut Aller en bas
Paul Hugh
Messages : 215
Points : 2715
Date d'inscription : 13/02/2018
Äge : 53

Feuille de personnage
Compétences:
Paul Hugh
Aaron avait hurlé et craché sa colère, sa rage à la face du loup garou. A se demander lequel des deux était le plus effrayant à voir à cet instant précis ! Mais Paul l'ignora. La communication était rompue. Le courant ne passait plus si tant est qu'il ait pu fonctionner à un infime moment. C'était écrit. Lycans et sorciers ne pouvaient se lier d'amitié malgré toute la bonne volonté du monde. Ils venaient de deux lignées surnaturelles différentes avec des antagonismes qui remontaient à plusieurs générations qui s'étaient comme inscrits au fer rouge dans leurs gênes. Un réflexe instinctif de dénigrer, rejeter l'autre. Alicia représentait comme une frêle passerelle entre ces deux univers, mais les deux concernés voulaient s'y engager en même temps, ce qui les plongeraient inévitablement dans le gouffre de l'échec d'une telle tentative de rapprochement.

Paul l'ignora donc. Elroar avait exposé la suite des événements, il n'y avait plus qu'à suivre ses directives. La bête sombre de plus de 2 mètres de haut suivit d'un pas mesuré le vol léger de la chouette blanche dans le décor enchanteur du marécage embrumé et légèrement éclairé par la lueur des étoiles et d'une lune quasi pleine. Le spectacle contrastait largement avec la bataille qui s'était déroulée tantôt en ce même lieu. Les environs avaient retrouvé leur quiétude éternelle.

Aaron avait été retenu. De toute façon, contrairement à ce qu'il clamait, il n'était pas seul comme 2 de ses semblables étaient dans les parages. Le Fey avait des choses à voir avec lui, qui tiendraient sûrement plus de la stratégie d'action à mener. Paul n'en connaissait qu'une : foncer dans le tas. A l'époque de ses années université, il avait un poste d'attaquant et sa capacité de percussion était réputée. Si Paul devinait qu'il avait chacun leur rôle à tenir et avait accepté sa part du travail, Aaron restait lui encore aveuglé par colère, à se demander si elle dépasserait les seuls mots et s'exprimerait par des gestes. Interviendrait-il pour empêcher le lycan d'aller récupérer sa nièce ?

Il s'était maintenant suffisamment éloigné ramassant au passage les lambeaux de sa veste et le sorcier n'avait pas amorcé de mouvement en sa direction. Paul continua donc vers le rivage maritime et ne tarda à apercevoir la tente sommaire où reposer la fillette, plongée dans un profond sommeil. S'étant rapproché et après avoir salué la Fey qui veillait, il contempla Alicia qui dormait tellement paisiblement qu'il l'en enviait presque. Bercée par des images chatoyantes, ignorante des tourments qui touchaient ses proches, notamment sa mère. Avec beaucoup de tendresse dans ses gestes, il la saisit dans ses bras encore marqués des impacts reçus et qui s'estomperaient progressivement dans les heures à venir.

Sa gardienne fit un signe de tête et Alicia s'éleva du sol, aussi légère qu'une plume et bercée par les membres puissants du lycan qui s'éloigna à grandes enjambées sans que cela ne fasse réagir l'âme paisible endormie. A cette heure avancée, ils ne risquaient pas de rencontrer quiconque jusqu'aux abords de la ville. Même s'il avait des capacités physiques surdéveloppées, il ne pouvait non plus franchir seul des bras de rivière. Il lui faudrait donc emprunter un axe routier important tel que la 99 passant en sous-terrain ou la 91 plus au nord. Là, il mit en oeuvre un exercice bien souvent mis à l'épreuve par le passé : guetter un camion ou car et sauter sur son toit pour profiter du voyage gratuitement et surtout plus discrètement. La qualité des caméras de surveillance n'est pas terrible faute à un faible budget investi par la communauté. Une ombre mouvante. Il effacerait ses traces plus tard si besoin en hackant les systèmes vidéo de la ville.

A sa vitesse de course, une demi-heure aurait suffire à rejoindre le quartier où vivait Alicia. Mais, avec les pauses pour prendre le temps de se faire discret et passer sous les radars en scrutant les horizons en usant de tous ses sens, le trajet lui prit le double. Il s'était rapproché par l'arrière, passant par moments par les toits grâce à ses bonds qui pouvaient le porter à plusieurs mètres de haut. Arrivés sur la dernière lignée de maison, il avait une vue perçante sur celle d'Elise. De la lumière au rez-de-chaussée. Policiers toujours en faction côté rue. Ouïe et odorat en alerte, il se rapprocha du mur arrière. Fort heureusement, dans l'agitation des 24 dernières heures, personne n'avait songé à refermer la fenêtre de chambre qui était restée entrebâillée comme une invitation à entrer.

Paul regarda son colis. Un visage d'ange aux yeux fermés. Un souffle léger traduisant un sommeil apaisé. Un battement d'ailes, une chouette blanche passée dans la nuit noire. D'un bond leste, il atteignit la fenêtre qu'il agrippa d'une main et bascula sa massive carrure à travers l'encadrement. Il déposa Alicia dans son lit aussi délicatement qu'il l'avait prise et posa le smartphone humide sur la table de chevet. Il lui restituait son bien, mais signait aussi son passage. Il était l'heure de partir. Il se retourna dans la petite pièce et, dans son mouvement, sa queue balaya le dessus d'un meuble et une partie des objets qui s'y trouvaient !

Coup de sueur. Le bruit sembla éveiller toute la maison, mais pas la fillette. Une lumière s'alluma sous la porte, des bruits de pas. Le loup garou plongea littéralement par l'ouverture et disparut le plus vite qu'il put dans les ombres. N'entendant aucune sirène hurlait dans la nuit, il put souffler, relâcher une partie de la tension et reprendre progressivement son apparence humaine.

Paul était fatigué, éreinté, des marques de larges plaies comme cautérisées disséminées sur le haut du corps, les bras, une partie du visage. Il ne portait plus qu'un pantalon bouffant. C'est pieds nus et frigorifié par la fraîcheur de la matinée qui débutait qu'il se rapprochait de son domicile. A cet instant, il n'avait plus qu'une envie, une seule idée en tête : dormir !

Mais ce repos ne serait que de courte durée ...
Mar 22 Jan - 15:16
Revenir en haut Aller en bas
Mastermind
Messages : 174
Points : 2651
Date d'inscription : 07/10/2017
Admin
Mastermind


Vous ne vous étiez pas fait trop prier pour suivre les indications d’Elroar mon cher Paul… Il vous offrait, après tout, cette opportunité sur un plateau d’argent. Les raisons qu’il vous donne pour justifier sa décision vous laisse un peu perplexe, mais vous laissez rapidement de côté vos doutes afin de vous concentrer sur l’essentiel, Alicia est hors de danger. Vous pouvez ramener cette innocente auprès de sa mère et laisser cette histoire derrière vous.

Une fois que le son lourd des pas du lycan se fut atténué, l’elfe tourna son regard vers vous.

-Il est rare de voir des sorciers venant d’aussi loin que Winnipeg s’inquiéter du sort de ceux de Vancouver... Et encore plus inusité de voir un lycan prêter main-forte à un clan comme le vôtre. Décidément, les Beaconsfield regorgent de surprises.

-Et maintenant vous me faites regretter de l’avoir mêlé à cette histoire…Maugréez-vous sans rien ajouter en laissant le regard de mort que vous lancez à la broussaille dans laquelle Paul s’est éclipsé parler pour vous.

-Je n’ai rien à faire de vos états d’âme. Ce que je trouve particulièrement étrange c’est que vous n’avez pas que de l’animosité pour cet homme, vous avez aussi de la reconnaissance… Pourquoi donc?

-Je ne vois pas de quoi vous parlez.

-Et moi j’ai l’impression que vous me mentez pour la simple volonté de me contredire… J’ai vu toutes vos pensées de ces dernières heures, et vous vous sentiez coupables en sa présence. Vous croyiez qu’il vous reprocherait des paroles prononcées il y a longtemps, mais je n’ai pas compris totalement la raison.

Vous restez muet, tournant à contrecœur vos noisettes vers le visage d’Elroar qui vous jauge d’un œil à la fois curieux et légèrement agacé. Vous devinez que la tournure des événements ne lui plaît guère, mais vous décelez à travers sa décision de se rétracter la preuve d’un grand sens de l’honneur. Il n’a pas l’intention d’être le vilain de cette histoire, et cherche qu’à faire payer les véritables responsables. Même si une part de vous comprend la volonté du vieil elfe, votre colère est trop prédominante et vous vous figez dans un mutisme obstiné.

Votre interlocuteur soupira bruyamment sous l’effet de son exaspération, puis s’approcha pour être face à vous.

-Gardez vos secrets si ça vous plaît… Mais soyez conscient que ce qui vient de se passer vous a lié plus que jamais à cette Alicia. Vous allez devoir apprendre tous les deux à coexister en périphérie autant d’elle que de sa mère.

-Je n’ai pas besoin de vos conseils, dites-moi ce que vous voulez me dire qu’on en finisse...

-Je crois que vous en avez au contraire bien besoin jeune homme. Peu importe ce qui se passe, et cela semble prendre une ampleur bien plus grande que je l’avais anticipée à l’origine, vous et ce Paul aurez inévitablement un rôle à jouer pour résoudre cette énigme. Et pour le bien des deux dames que vous cherchez à protéger, vous n’aurez pas le choix de marcher sur votre orgueil et unir vos forces.

Vous maintenez le silence avec toute l’opiniâtreté d’un enfant vexé, ce qui est digne de vous dans une certaine mesure, en revanche, je peux vous accorder que votre colère n’a rien d’enfantine. Néanmoins, une part de vous comprend les dires d’Elroar. Visiblement, Alicia ne souhaiterait se départir ni de vous, ni de Paul… Et lorsque vous aurez réussi à convaincre Elise de votre innocence, il faudrait vous résigner à laisser Paul prendre une place dans la suite des choses. Encore fallait-il qu’il ne profite pas du fait d’être le grand héros de la trouvaille de votre nièce pour ne pas vous faire porter le chapeau de cet acte dont vous étiez innocent.

-Paul trouvera son utilité ailleurs, je sais à qui le confier. Cependant, vous êtes, de nous trois, le seul qui soit capable d’entrer et de sortir du domaine d’Oakwood où les McWard vivent. Il est fortifié par votre magie, et il est impossible pour moi et mes pairs d’aller explorer la zone par nous-mêmes. Je veux que vous trouviez une manière d’y entrer, et de chercher des preuves de la culpabilité ou de l’innocence des McWard. Tant que nous ne saurons pas qui sont les responsables, nous ne pourrons pas nous organiser efficacement.

Vous haussez les sourcils d’un air dubitatif en entendant les exigences d’Elroar.

-Vous croyez vraiment qu’ils vont me laisser me promener sur leur domaine sans rien faire?

Un rictus condescendant se dessina sur les lèvres de l’elfe lorsqu’il entendit vos objections.

-Allons allons, soyez imaginatifs. Commencez par voir vos options avant de baisser les bras. Pour ma part, je vais ordonner aux miens de se replier loin de Vancouver pour leur propre sécurité. Je vous recontacterai bientôt pour continuer à coordonner nos efforts.

-De quelle manière comptez-vous faire ça?

-J’ai mes méthodes… Ne vous en faites pas pour cela.

Soudainement, les dizaines de hautes herbes qui vous avaient maintenues ligotées se relâchèrent, en vous laissant ainsi reprendre le contrôle de vos mouvements. Tout en massant mes poignets maintenant douloureux, vous vous redressez pour regarder le seigneur sylvestre droit dans les yeux.

-Ça va paraître con, mais je veux vous remercier d’avoir accepté de libérer Alicia, dis-je avec sincérité en tendant ma main vers lui. Je comprends qu’il faut régler cette situation, mais ça me rassure de savoir que vous savez faire la part des choses, et que vous savez laisser les innocents à part de vos problèmes.

Elroar baissa ses iris vers votre main tendue, puis riva de nouveau ses yeux sur vous.

-Ne criez pas victoire trop vite Aaron… Alicia était innocente c’est vrai, mais vous savez comme moi que l’innocence ne nous met pas à l’abri des dangers. Vous en avez eu la preuve aujourd’hui, mais peu importe qui s’est mis en tête d’enlever les nôtres, je suis persuadé qu’il ou qu’elle ne s’arrêtera pas au fait que votre nièce est jeune pour la kidnapper s’ils recherchent des sorciers. En fait, j’ai l’impression qu’elle sera sans doute moins en sécurité maintenant qu’elle l’était avec tout mon Cercle réuni. Soyez prudents, autant elle que vous…

Sa réplique vous prend de court, mais elle eut l’effet escompté. Vous n'aviez pas encore vu ce côté de la médaille, et y songer vous glaça le sang… Puis, sans rien ajouter, il vit volte-face et s’enfonça vers le cœur du marais, en vous laissant seul avec vous-même…

Conclusion:


Jeu 24 Jan - 20:36
https://mythic-intrigues.forumsrpg.com
Revenir en haut Aller en bas
Elise Beaconsfield
Messages : 137
Points : 2237
Date d'inscription : 11/02/2018
Äge : 55
Localisation : Vancouvers
Crédit photo avatar : Professeur de Musique

Feuille de personnage
Compétences:
Elise Beaconsfield
Event-The bargaining chip

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Feat Aaron Beaconsfield & Paul Hugh


Une coquille vide, une ombre, voilà ce que tu es en cet instant. Tu es là, avachie dans ton fauteuil au milieu du salon encore retourné après les événements de l'après-midi. Ton regard vitreux demeure rivé sur la faible lueur chaleureuse d'une lampe de sel. Voilà bien deux heures  que Cooper t'a ramenée ici après ton entrevue avec Paul, ou peut-être plus ? Dans ton état de transe, tu ne saurais le dire. La notion du temps est devenue assez floue pour toi.

Une fois arrivés ici tous les deux, vous aviez pris quelques minutes pour discuter durant lesquelles il t'a assurée qu'il mettrait la main sur cet individu et qu'il le mènerait tout droit vers Alicia. Tu l'as écouté d'une oreille distraite, acquiesçant vaguement avant de t'effondrer dans le salon dans cette position que tu as gardée depuis lors. Les paroles du fugitif se sont gravées dans ton esprit. Lui qui semblait être un des responsables de cette disparition semblerait alors peut-être se placer de ton côté ? Mais alors qui aurait fait un coup pareil ? Tu n'en sais rien. Tu ne comprends rien à la situation et tout ça t'embrouille. Tu n'as aucune idée de pourquoi tout cela te tombe dessus. Ton téléphone vibre une nouvelle fois alors qu'un de tes collègues t'envoie un message de soutien s'additionnant à la déjà très longue liste que tu as reçu et à laquelle tu n'as pas jeté un œil. La notification passée, le silence retombe dans la pièce. Tu ne soupires même pas. Tes lèvres donnent l'impression d'être scellées l'une contre l'autre depuis le temps qu'elles sont immobiles.

Peut-être devrais-tu dormir ? Après tout bien que tu ne le saches pas, le soleil va se lever dans un peu moins de quatre heures. Tu n'en as cure de toute manière. Tu n'as pas sommeil. Il t'es même impossible d'envisager la possibilité de te lever. Tu es là, tel un automate dont le remontoir serait arrivé au bout et qui attend qu'une présence vienne le remonter.

Ton regard s'éternise ainsi, regardant l'éclat de la lampe pour ne pas voir passer le temps. Finalement, une présence se fait sentir. Un bruit. À l'étage. Sourd, infime mais bien réel. Tu clignes des yeux alors que ce son vient de faire voler ta bulle en éclat. Tu lèves les yeux vers le plafond. Silence.

As-tu rêvé Elise ?

Te serais-tu endormie sans t'en rendre compte ?

Non. Un bruit. Un autre. Tout aussi distinct. Un grincement. Celui d'un parquet ! Comme celui de la chambre de ta fille. Tu bondis du fauteuil malgré la plainte de ton corps engourdi par cette longue inertie. Tu te rues dans les escaliers. Montes les marches trois à trois. Arrivée en haut, tu manques de glisser sur le parquet dans ta précipitation. Tu te jettes presque contre la porte de la chambre d'Alicia.

La stupeur te fige sur place. Elle est là, endormie. Telle un ange descendu du ciel, une plume qui se serait déposée sur le draps. Comme si elle avait toujours été là. Ta gorge se serre. Tu n'y comprends plus rien. Comment peut-elle être là ? Tout ça n'a pas le moindre sens. Toute cette journée, ce cauchemar. N'aurait-il été qu'un simple cauchemar après tout ? Ou bien es-tu en train de rêver ? Est-ce ton esprit qui vient à sa manière te jouer un tour ?

Un petit gémissement plaintif alors que ta fille perdue remue dans son sommeil avant d'entrouvrir les yeux. Tu redécouvres alors l'éclat de ses prunelles. Tu l'appelles, ta voix s'étouffe de larmes. Tes jambes te portent uniquement sur les derniers pas qu'il reste à parcourir pour atteindre le lit avant de te faire défaut. Tu tombes à genoux. Tendant les bras, tu saisis ta fille que tu serres de toutes tes dernières forces contre toi, promettant de ne plus jamais la laisser disparaître. Deux sillons humides brillent sur tes joues. Tout semble enfin fini. Tu sens son odeur contre la tienne, son souffle dans ton cou... Tout ça est trop réel pour être un rêve. Ton trésor est retrouvé et ta vie avec...

lumos maxima
Ven 8 Fév - 23:47
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: